Xi’an : armée de terre cuite et légions de touristes

Dans le train qui nous emmène à Xi’an nous faisons la connaissance d’un chinois venu s’assoir à côté d’Antoine. Bien que sympathique au premier abord, nous nous rendons rapidement compte qu’il s’avère être un peu trop collant à notre goût… Après avoir discuté un peu sur nos deux pays et qu’il nous ait expliqué que franchement le système chinois est le meilleur au monde et qu’il ne comprend pas pourquoi les autres pays n’aiment pas la Chine, nous tentons de mettre un peu de distance entre nous afin de rattraper notre retard sur le blog. Mais rien à faire… notre nouvel ami revient non-stop à la charge, n’en ayant rien à faire d’empêcher Antoine de se concentrer et d’écrire ou de nous interrompre quand nous parlons entre nous. Par politesse nous lui donnons quand même notre numéro (chinois !) quand il propose de se retrouver le soir même pour diner tous ensemble (avec sa femme et sa fille qui ne parlent pas anglais) mais prétexterons par la suite des appels à nos familles afin d’y échapper… !

Après avoir posé nos affaires à l’auberge nous ressortons nous balader un peu. Alors que nous imaginions Xi’an comme une petite ville tranquille nous découvrons une grosse ville fourmillante ! Je pense qu’il faut que nous fassions une croix sur les petites villes et petits villages… Métro, restos, centres commerciaux… l’emprise d’un tourisme fort est assez visible, drainé par l’armée de terre cuite à seulement quelques kilomètres de là.

Pour finir la journée, nos pas nous mènent dans un petit resto non loin de l’hôtel, conseillé par la dame de la réception, spécialisé dans les « Biang biang », sortes de pâtes locales hyper larges cuisinées dans un bouillon à la tomate avec de la viande et quelques légumes. C’est trèèèès difficile à manger avec des baguettes (nos t-shirts en font malheureusement les frais…) mais nous nous régalons !

Un petit côté gluant en plus !

Afin d’éviter de visiter l’armée de terre cuite le week-end, nous décidons d’y aller dès le lendemain matin. En 1h30 de trajet et deux bus locaux nous nous retrouvons devant l’entrée du site où nous ne sommes malheureusement pas seuls… Pour éviter de se retrouver pris dans le courant de la foule nous choisissons de faire la visite à l’envers ! Nous commençons donc par un petit musée exposant quelques pièces et nous expliquant un peu le pourquoi du comment. Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec l’histoire de la Chine, l’armée de terre cuite est une armée de près de 10 000 soldats en terre cuite, armés avec de vraies armes (enfin avant les pillages…), présentant plusieurs corps d’armée (archers, infanterie, cavalerie…) que l’empereur Qin Shi Huang a fait enterrer avec lui vers 210 av. JC pour se protéger et montrer sa force sur terre et dans l’au-delà. Mégalo ? Ça se discute.

Des archéologues travaillent toujours non-stop pour déterrer le reste de l’armée !

Puis nous traversons les différentes fosses découvertes (par hasard pas deux fermiers creusant un puits) à la rencontre de ces fameux soldats. Le choc est brutal. Nous sommes sans voix. Au fur et à mesure des trois fosses ouvertes au public nous découvrons ces soldats multi-centenaires au garde à vous, se tenant près. Malgré le monde présent nous avons une bonne vue sur ces merveilles et pouvons prendre notre temps pour les admirer. C’est réellement impressionnant !
Il faut dire aussi que sur tout ces soldats déterrés, ils n’en n’ont retrouvé qu’un seul en parfait état… tous les autres étaient bien cassés ! Ca fait un grand puzzle à réassembler !

Bien que nous pourrions y passer des heures nous retournons en ville en début d’après-midi pour trouver de quoi déjeuner. Raviolis et aubergines grillées ! (oui oui l’information est importante).

Nous passons ensuite  le reste de la journée à visiter la ville et à manger une vraie bonne glace !

Quand on dit qu’on est pas seuls…

Le lendemain nous mettons le cap vers la Pagode de l’Oie Sauvage (remarquez que de façon générale les noms des bâtiments sont très poétiques ici !) après avoir échoué à entrer dans un musée supposément gratuit qui apparemment n’est accessible qu’aux chinois. Enfin en tous cas nous n’avons pas compris comment acheter des billets ou quoi que ce soit… Ici (en Chine) tout est tourné vers le tourisme chinois et pour les occidentaux tout est galère…

Pourquoi “Oie sauvage”, ça… on n’en sait rien !

Particularité de Xi’an, nous nous rendons ensuite dans le quartier musulman pour visiter la grande mosquée, une des plus vieilles de Chine. Et, bien que l’endroit soit très agréable, il ne ressemble en rien à une mosquée !

Si si c’est une mosquée !

Puis petit tour à la poste pour envoyer quelques cartes postales aux parents et grands-parents (qui avec un peu de chance arriveront cette fois-ci !), passage par le glacier pour goûter d’autres parfums et fin de journée tranquille.

Le réseau électrique ici ! Spéciale dédicace à Claire !

Dimanche 16 juin, c’est parti vers Pingyao, dernière étape avant Pékin !

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