La première vision que nous avons de Pingyao, comme de toutes les villes chinoises, c’est des tours, des tours et encore des tours d’habitations à perte de vue. Autant dire que ce n’est pas l’image la plus glamour qu’une ville puisse donner (mais on ne peut rien dire puisque nous ce sont les zones commerciales qu’on offre aux premiers regards…) ! C’est vraiment impressionnant le nombre de barres d’immeubles qu’ils construisent ici… En plus, c’est généralement le même modèle qu’ils copient-collent une dizaine de fois, sans recherche très poussée d’une esthétique acceptable.
La gare est de nouveau en dehors de la ville, nous attrapons donc un bus qui, nous dépose à la porte nord, à quelques centaines de mètres de notre hôtel. Le centre historique de Pingyao est une petite ville préservée, entourée de hauts remparts, dans lequel ni voitures, ni bus, ni taxis n’ont le droit de s’aventurer.
Notre hôtel est vraiment canon ! Nous y accédons en traversant un restaurant (du coup pas facile à trouver la première fois mais ce qui donne un petit effet speakeasy new-yorkais) et nous avons été légèrement surclassés ce qui nous permet de profiter d’une petite véranda donnant sur la cour principale. C’est assez classe, mais cela ne nous empêchera pas d’y faire sécher nos caleçons et culottes après une lessive dans le lavabo de la salle de bain ! Pas trop de luxe hein… !
Nous découvrons ensuite un cœur de ville mignon mais très touristique, aménagé autour de quelques axes sur-fréquentés regroupant toutes les échoppes et restaurants.
Les bâtiments, vieux ou neuf-mais-avec-effet-vieux sont bien entretenus et un billet unique (pas donné…) nous permet d’en visiter un bon nombre ! Résidences, banques, entreprises… toutes sont bâties sur le même modèle !
C’est en sortant de ces principaux axes que nous apprécions le plus Pingyao, en découvrant une ville (village ?) figée dans le temps. L’architecture, les coutumes, les gens… à part les scooters électriques, rien ne semble avoir bougé depuis plusieurs siècles ! Nous passons un moment à flâner dans ces rues sous le regard interrogatif des quelques habitants présents. Les maisons sont organisées en sorte de courée (qui nous rappelle notre Nord d’adoption) où jouent des dizaines d’enfants entre les chèvres, les tas d’isolant (comprendre un mélange boue et paille) et les mamies cuisinant sur une sorte de braséro. Vu le nombre de toilettes publiques et la vétusté apparente des maisons, nous ne sommes pas certains qu’il y ai l’eau courante… Entre notre hôtel installé dans une ancienne demeure de notable et celles-ci, le contraste est saisissant !
Il l’est d’ailleurs encore plus en sortant de la vieille ville et en se rendant de l’autre côté des remparts. A la recherche d’un supermarché nous redécouvrons une ville chinoise fourmillante comme celles rencontrées jusqu’à présent ! Néons, embouteillages, vieux qui dansent sur les places… Nous avons l’impression de visiter plusieurs époques en marchant seulement quelques dizaines de mètres !
Autre particularité de Pingyao, son bœuf ! Sous forme de « charcuterie » nous en prenons une assiette lors d’un diner. Bon. Ok c’est pas mal. Pour la Chine. Mais clairement ça ne vaut pas notre charcuterie européenne !! Qui d’ailleurs nous maaaaaaaaaaaaanque. En rentrant ce sera raclette même si c’est encore la canicule !
Avant de repartir vers Pékin le mardi matin, nous faisons un saut rapide dans un des magasins de la rue principale afin de goûter (et acheter) un peu de vinaigre, a priori autre spécialité locale. Et nous n’allons pas se mentir, un shot de vinaigre, même sucré, à 10h du matin, c’est un peu douloureux !
Mais celui-ci est bon. Nous en achetons un peu, repassons à l’hôtel chercher nos affaires et repartons vers la gare direction pour Pékin !