Nous arrivons à Shanghai vers 11h30 (ayant finalement eu le train de 11h à Suzhou) et en 45 minutes de métro nous arrivons à notre hôtel. Les prix étant ici aussi très élevés nous avons pris au plus économique et avons donc une chambre sans fenêtre. Tant pis ! De toute façon nous n’avons pas prévu de passer notre temps à l’intérieur !
Nous ressortons déjeuner dans un resto voisin qui propose des bouchées vapeur (encore !) mais cette fois grillées à la poêle avant d’être servies.
Une fois le ventre plein, nous rejoignons la Place du Peuple au cœur de la ville. Il s’agit en réalité d’une sorte de grand parc ouvert dans lequel on trouve la Mairie, le musée de Shanghai et le Grand Théâtre. Ce dernier, dessiné par un architecte français, est assez élégant ! D’ailleurs, de grandes affiches annoncent que la troupe de l’Opéra de Paris sera là quelques jours à partir de ce soir pour y danser le Lac des Cygnes… Si nous avions su avant nous y serions allés pour voir Germain, étoile et frère de Marius (ami lillois) !
Sur le chemin nous découvrons, à notre grande surprise, un glacier Grom, que nous avions eu l’occasion de goûter à Milan ! Ni une ni deux nous nous y précipitons et craquons sur de vraies bonnes glaces ! Pistache-chocolat pour Antoine et pistache-citron pour Julie !
Puis nous continuons notre visite par la Nanjing DongLu, sorte de Champs-Élysées locale. Partiellement piétonne, elle est éclairée par d’immenses écrans de publicité et est bordée de grandes enseignes de mode du monde entier. De très nombreux touristes et locaux s’y pressent, c’est un peu blindé…
Au bout, nous découvrons le Bund ! Ce boulevard longe le fleuve sur plusieurs kilomètres et offre une vue dégagée sur la ville futuriste de Pudong sur la rive opposée ! Nous passons un bon moment à contempler les architectures extravagantes ou audacieuses de certaines tours !
En se retournant, il est possible également d’admirer l’architecture très « années folles » qui borde le Bund. On pourrait presque se croire à Chicago !
Les yeux pleins d’étoiles nous dinons dans un resto local non loin de là, très bon et sans bouchées vapeur, puis rentrons à l’hôtel.
Le lendemain nous décidons d’explorer à pied l’ancienne concession française. Petit rappel historique, Shanghai a été, jusqu’à la fin de la deuxième guerre mondiale, occupée par les français, les anglais et divers autres nations suite à la guerre de l’opium de la fin du 19ème siècle. Voilà donc encore une journée où nous allons enchainer les kilomètres et user nos chaussures !
La balade est assez sympa. A notre grande surprise, nous découvrons une ville basse, où les tours sont peu nombreuses. De nombreux pavillons bordent les rues et avenues devant lesquels des voitures de luxes sont garées, brillantes de propreté. Toutes les rues sont plantées de platanes qui, quand il fait beau, protègent de la chaleur, mais quand il fait gris comme aujourd’hui, assombrissent beaucoup la ville. Ce n’est pas franchement l’image que nous avions de Shanghai !
Tandis qu’il commence à sérieusement pleuvoir, nous nous réfugions dans un petit resto pour le déjeuner, où nous dégustons des… bouchées vapeur ! Il semblerait qu’ici ce soit vraiment le plat bon marché par excellence ! Au loin le tonnerre gronde…
Puis nous reprenons notre balade, alternant entre petites rues et grosses avenues et nous autorisant quelques emplettes sur la fameuse Huaihai Lu (« Lu » voulant dire rue). Il faut dire qu’il y a des soldes un peu partout et que du coup se serait dommage de s’en priver ! En plus ça fait 6 mois que nous portons les mêmes vêtements (trois hauts chacun et deux ou trois bas) donc bon…
Pour notre dernière vraie journée à Shanghai, nous commençons la visite par l’ancienne ville chinoise. Seul petit bémol, il pleut des cordes. Des grosses cordes. Nous empruntons deux parapluies à l’hôtel et partons à l’aventure.
La vieille ville chinoise est elle aussi constituée de maisons basses et de petites ruelles formant un véritable labyrinthe. Nous nous y perdons facilement sur le chemin du « fabric market », grand bâtiment regroupant les tailleurs et les vendeurs de tissu.
Arrivés là-bas, bien que les marchands de tissu soient bien moins nombreux que les tailleurs, Julie parvient à acheter 7,5m de lin ! Euh… nous n’avions pas dit que nous étions assez chargés comme ça ?
“Oui mais à ce prix-là je ne pouvais pas ne pas en faire un petit stock !”
Puis retraversée de la vielle ville chinoise jusqu’à l’un des établissements les plus réputés de Shanghai, le « Nanxiang Steamed Bun Restaurant ». Comme son nom l’indique il s’agit de nouveau de bouchées vapeur mais cette fois un peu plus travaillées (et plus chères…). L’endroit est gigantesque et peut accueillir 600 couverts en même temps ! Nous faisons la queue quelques minutes avant d’entrer et dégustons de très très bonnes bouchées au porc, au crabe, aux herbes… !
En sortant de ce festin nous mettons le cap vers le ferry qui nous permettra de rejoindre Pudong. En ferry c’est quand même plus sympa qu’en métro ! Évitant tant bien que mal les hordes de touristes chinois qui se précipitent à bord en courant à l’image des américains pendant le Black Friday pour choper LA bonne place, nous parvenons à monter et à admirer la ville depuis une vitre que de nombreuses mamies essaieront de nous piquer à grands coups de coups de coudes. Haha, c’est mal connaître Julie qui ne se laisse plus faire !
Sur l’autre rive nous découvrons un univers bien différent. Les hautes tours d’habitations et de bureaux côtoient les gratte-ciels emblématiques de la ville tandis qu’aux pieds une promenade agréable suit le fleuve.
Nous passons un moment à explorer ce quartier futuriste qui nous rappelle fortement New-York ou Singapour ! Initialement nous voulions nous offrir un cocktail sur un rooftop pour fêter nos derniers jours en Chine mais la météo n’étant pas idéale nous abandonnons l’idée…
Sur le chemin du retour nous nous arrêtons au plus grand « fake market » de la ville, sorte de grand marché dans lequel tout est faux (même si les étiquettes et emballages disent le contraire et semblent plus vrais que nature !). Autant à Pékin nous avions été très déçus par le lieu (à tel point que nous avons oublié d’en parler dans l’article correspondant), autant ici c’est plus drôle ! Nous observons des indiens négocier fermement et trainons dans les différentes boutiques mais n’achetons rien.
Une fois rentrés à l’hôtel nous prenons l’ordinateur et allons s’assoir quelques instants dans le Starbuck voisin pour finir de caler notre retour en train. Initialement nous voulions faire Moscou-Berlin directement mais l’interdiction pour les étrangers de passer la frontière Russie – Biélorussie nous oblige à bifurquer par Kiev. Au fond tant mieux, cela nous permettra de nous y arrêter et de découvrir cette ville !
Le lendemain matin est consacré à nos sacs. Notre périple retour étant maintenant imminent, il est nécessaire de tout faire rentrer et de penser l’organisation la plus logique possible afin de réduire au maximum les interactions pendant le voyage. Nous nous en sortons pas trop mal et pesons nos sacs avant de partir.
Julie : 19kg pour son gros sac à dos, 5 pour son petit.
Antoine : 23kg pour son gros sac à dos, 8 pour le petit.
+ une petite valise taille cabine d’une dizaine de kilos…
On en accumule des souvenirs en 6 mois !
De retour à Pékin nous retournons encore une fois dans le même hôtel. Il faut dire que malgré le personnel, le rapport qualité/prix/praticité est assez bon. Par contre pour notre dernière soirée nous hésitons longuement… D’un côté nous avons un bon pour une bouteille de champagne offerte dans un des restos huppés du quartier (mais le reste des plats est assez cher et sont plutôt de type européen) et d’un autre côté nous avons toujours notre petit resto healthy de légumes et de bouillon, beaucoup plus local. Choix cornélien !
Après mûre réflexion et analyse du choix que nous regretterons le moins dans quelques mois, nous optons pour notre cantine locale et offrons notre bon pour le champagne à deux jeunes rencontrés à l’hôtel. Avec un peu de recul nous sommes satisfaits de notre choix mais Julie est désormais en manque de fines bulles (avis à ceux chez qui nous inviterons à diner quand nous rentrerons…) !
Nous mettons ensuite du temps à nous endormir, partagés entre l’excitation du périple qui nous attend à partir de demain et la tristesse de la fin…
Bonus : ici même les marques de voitures sont provocatrices envers les amerlocs !