A peine avons-nous fait quelques kilomètres qu’un premier contrôle de police nous oblige à descendre du bus (seulement nous hein, pas les locaux !) pour enregistrer nos passeports auprès d’un officier supérieur.
Puis rebelote quelques kilomètres plus tard… Nous sommes surveillés dis-donc ! Sûrement parce que nous sommes encore proches de la frontière.
Le trajet entre Hekou et Xinjie passe sinon relativement vite (nous ne pensions pas dire ça un jour de trajets de 6h de bus mais nous devons commencer à nous habituer !). Les paysages sont très secs et vallonnés et nous longeons de gros chantiers d’infrastructures. Les villes que nous croisons sont quant à elles hideuses, sortes de grands rassemblement de tours de béton… Il faut dire qu’ici, même une petite ville est peuplée de plusieurs centaines de milliers (voire millions) d’habitants ! Autre particularité intéressante, il est possible de fumer dans le bus ! Heureusement nous pouvons ouvrir les fenêtres et respirer un peu d’air « frais ».
Quelques kilomètres avant Xinjie, ville étape où nous sommes supposés changer de véhicule, le chauffeur de bus nous refourgue à une nana dans un monospace ! Nous n’y comprenons rien mais suivons les directives. Avec le recul je pense que nous étions les seuls à aller à Xinjie et que, plutôt que de faire un détour, le chauffeur à préférer nous remettre au réseau local de transports collectifs, sortes de monospaces/mini-vans parcourant toute la vallée.
Nous nous retrouvons donc entassés à l’arrière et pouvons ainsi admirer les tenues traditionnelles des femmes montées devant nous !
A Xinjie, après une petite pause déjeuner et la découverte des toilettes publiques locales (nous en parlerons plus tard), nous embarquons de nouveau dans un autre mini-van qui cette fois nous emmène jusqu’à Pugao Laozhai où se trouve notre guesthouse. Nous déambulons d’ailleurs quelques instants dans ce village désert, perché à 1850m d’altitude, peuplé essentiellement de poules, cochons et buffles avant de la trouver ! L’ambiance générale est en réalité assez spéciale, entre village traditionnel et décor de cinéma.
Coup de chance, nous sommes juste deux couples dans l’hôtel et sommes donc surclassés dans une plus grande chambre avec une super vue ! Celui-ci est agréable, aménagé avec beaucoup de bois et est habité par un chat et deux chiens très amicaux et demandeurs de câlins ! Antoine est content, Julie un peu moins… !
Après une sieste et un petit tour du village nous faisons la connaissance de Rebecca et Louis, l’autre couple de l’hôtel, avec qui nous partageons le diner.
Le lendemain nous décidons de partir randonner dans les rizières à la recherche du « Mushroom Village », village traditionnel restauré. Il paraît que le chemin qui y mène est clairement indiqué et traverse des paysages magnifiques.
Pour les paysages, nous sommes d’accord ! Ils sont vraiment beaux et les rizières s’étagent en terrasses à perte de vue !
Pour le « clairement indiqué » nous le sommes moins ! Nous nous perdons plusieurs fois, traversons des rizières sans sentiers, répétons les demi-tours, montons, descendons, pour finalement rentrer bredouille à l’auberge après 3h de marche…
Ne voulant pas s’avouer vaincus, nous déjeunons en vitesse et repartons à l’aventure, cette fois accompagnés de Louis et Rebecca. Pour ne pas répéter la même frustration que le matin même nous optons pour suivre la route (agréable et peu fréquentée) jusqu’au village en question. Moins aventureux mais plus sûr !
Nous découvrons alors une sorte de village-musée dans lequel nous sommes un peu mal à l’aise du voyeurisme mis en place. Nous déambulons un peu, profitons de la vue et revenons sur nos pas.
Particularité intéressante, il semblerait qu’il y ait juste les femmes qui travaillent ! Toutes habillées en tenues traditionnelles elles passent leurs journée à tisser ou porter des trucs sur le dos (pierres, sacs hyper lourds, fagots de bois…) tandis que les hommes semblent avoir la vie plus douce (jouent aux cartes, gardent les buffles…).
De retour à la guesthouse nous passons une agréable soirée entre jeux de société, discussions et diner. La carte du seul resto ne se compose que de deux plats (fried rice ou noodle soup) dont nous commençons à avoir fait le tour (en plus ils ne sont vraiment pas terribles… !). Mais le lieu est sympa, meublé dans le style scandinave, avec un grand poêle à bois (éteint) au centre de la pièce.
Le lendemain matin est consacré à la visite du marché de Shengcun, grand marché local qui se tient une ou deux fois par semaine. Nous sommes dès lors plongés dans la vraie Chine rurale telle qu’on se l’imagine ! Les femmes, vendeuses ou acheteuses, sont toutes habillées en tenues traditionnelles, portant sur leur dos une hotte (en osier ou en plastique) dans laquelle elles entassent leurs achats.
Les marmites fument, les balancent pèsent, les billets passent de mains en mains, les vieux jouent en buvant un thé… bref, la vie suit son cours sans se soucier de nous, les quatre seuls blancs présents.
Le reste de la journée est quant à lui beaucoup moins productif. Glandouille, jeux, articles… nous prenons notre temps et c’est bien.
Pour notre dernière journée dans ces rizières nous prenons la direction de Qingkou d’où part une randonnée a priori très belle (et cette fois vraiment bien indiquée !) vers Quanfuzhuang et Bada. Et nous ne sommes effectivement pas déçus ! Les paysages traversés sont somptueux ! Rizières, potagers, champs de maïs, forêts de conifères s’entremêlent sur un nombre infini de terrasses qui descendent à leur rythme vers le fond de vallée.
Par contre, quelle que soit la randonnée, ou même au sein du village où nous logeons, nous sommes surpris par la dureté des gens. Nous multiplions les sourires et les bonjours mais sans jamais de réponse ou presque… un peu dommage après le côté chaleureux des vietnamiens.
Puis de nouveau soirée tranquille. Le lendemain nous profitons une dernière fois de cette vue envoûtante et repartons en début d’après-midi vers Xinjie d’où un bus nous emmènera vers Jianshui notre prochaine étape !
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Comme promis, voici un petit aparté sur les toilettes publiques ici. Imaginez une pièce carrelée, pas très grande, avec une « rigole » parallèle aux murs. Maintenant imaginez que cette « rigole » est entrecoupée de petits murets, d’environ 1m20 de hauteur. Voilà. Vous avez les toilettes publiques chinoises. Pas de porte, pas d’intimité. Quelques fois il existe un léger retour du muret pour se cacher quand même un peu mais dans la majorité des cas c’est tout le monde à côté dans un grand esprit de communion… ! Bien sûr pas de chasse d’eau donc on vous laisse imaginer l’odeur. Nous avons aussi expérimenté les toilettes turques communes c’est-à-dire sans cloison entre… Dur de s’y faire…
Je viens de me mettre à jour de vos aventures ça a l’air pas mal sympa à visiter la Chine avec des belles toilettes ressemblant à celle d’Inde ,je pense que vous êtes prêts !!!en tout toujours aussi bien écrit ,profitez bien et prenez bien votre temps ,ça passe trop
Bises à vous 2