Après 6h de bus nous arrivons à Lao Cai, notre point de passage en Chine. Nous sommes excités comme des puces tout en stressant un peu quand même. La Chine ce n’est pas rien ! Nous nous dirigeons vers le poste frontière, un peu nostalgiques, en se remémorant nos meilleurs souvenirs vietnamiens. Ces deux mois au Vietnam étaient exceptionnels !
Les formalités pour sortir du Vietnam sont rapides et sans remous. Deux coups de tampons et c’est réglé. Nous nous engageons alors sur le pont qui relie les deux pays, sorte de no-man’s land désert en plein soleil.
Puis nous nous plions aux formalités chinoises. D’abord une sorte de scanner corporel automatique. Julie passe sans soucis tandis que pour Antoine la porte ne s’ouvre pas pour raison de « température corporelle excessive »… Sans blague ! Essayez de traverser un pont en plein soleil avec près de 20kg sur le dos et on verra comment est votre température corporelle ! Pas de panique, une douanière souriante vient ouvrir la porte manuellement.
Puis la douane en elle-même. Passeports, photos, empreintes… Encore une fois Julie passe du premier coup tandis que pour Antoine les douaniers s’y reprennent à plusieurs fois avant de l’autoriser à passer !
Mais ça y est… nous sommes en Chine !
La ville d’Hekou n’a pas grand intérêt touristique mais dispose de plusieurs hôtels permettant d’y passer la nuit. Grâce à nos téléphones et à un coup de main de deux gentils policiers nous trouvons le nôtre et là les choses sérieuses commencent. Comment communiquer quand l’anglais n’est pas une option et que nous n’avons ni la même langue, ni le même alphabet, ni les mêmes coutumes ? Réponse : difficilement !
N’arrivant pas à expliquer que nous avons une réservation (ou la réceptionniste ne comprenant pas) nous payons une nouvelle chambre directement et annulons la nôtre une fois le wifi connecté. Bien sûr il est demandé de payer tout-de-suite-maintenant-pas-le-temps-de-niaiser et nous n’avons pas de yuans… Julie attend alors quelques instants dans le lobby tandis qu’Antoine va changer ses derniers dongs à un taux pourri auprès de petits gars près du poste frontière.
Une fois toutes ces formalités passées, la chambre récupérée et nos affaires posées, nous ressortons en ville avec deux principaux objectifs : acheter une carte SIM locale (pour utiliser internet n’importe où et s’aider de Google Translate) et se rendre à la gare de bus pour acheter nos billets du lendemain.
Pour la carte SIM nous sommes obligés de faire plusieurs magasins de téléphones… Le premier, une grosse chaine locale, nous indique que ce n’est pas possible ici mais seulement à Kunming. Nous persévérons un peu et finissons par trouver un vendeur de gadgets informatiques en tous genres qui accepte de nous vendre une carte. Youpi !
Bon bien sûr c’est la Chine donc il faut encore 45 minutes de contrôles et de vérifications en ligne (passeports, numéro de visa…) avant de ressortir de là avec notre achat. Mais c’est bon !
La gare routière étant à quelques kilomètres au nord de la ville nous optons pour un bus pour nous y rendre. Le chauffeur est jeune et souriant, tout content/étonné d’avoir des blancs dans son bus !
Une fois à la gare routière nous rencontrons notre énième challenge de la journée : acheter nos tickets pour le lendemain alors que rien (mais vraiment rien de rien) n’est traduit en anglais ! Heureusement Antoine avait lu des infos sur un blog et pris en photo le ticket des blogueurs (gentiment mis en ligne !) qu’il s’empresse de montrer à la guichetière.
Nous ressortons de là quelques minutes plus tard avec nos tickets et retournons en ville (même bus, même chauffeur !). Le contraste avec le Vietnam est tout de suite palpable. Les rues sont tout aussi commerçantes, mais d’une manière beaucoup plus « occidentale » (magasins branchouilles de fringues, belles devantures…).
Pour le diner nous optons pour un restaurant non loin de l’hôtel où heureusement la carte, non traduite, est accompagnée de photos. Face aux étrangetés présentées, nems et riz blanc feront notre affaire !
Le lendemain matin nous retournons à la gare routière (toujours avec le même bus et le même chauffeur ! A croire qu’il gère à lui seul les transports de la ville !), passons les contrôles de sécurité (rayons X, fouille…), sommes choqués par la coutume locale de cracher tout le temps et montons dans notre mini-bus direction les rizières du Yuanyang !