Phu Quoc : une île plus grande que prévu

Nous avions lu qu’une fois passée la frontière, le dernier bateau pour Phu Quoc était vers 13h15. Après avoir interrogé toutes les agences de Kampot, nous en avons choisi celle avec le premier départ à 9h (alors que toutes les autres étaient à 10h).

Bon. Le départ est effectivement à 9h mais finalement c’est pour nous lâcher 1h à Kep et attendre le bus qui partait à 10h de… Kampot ! On s’est encore fait avoir, tant pis.

Arrivés à la frontière le chauffeur prend nos passeports (nous sommes une dizaine dans le bus) et se dirige vers l’administration pendant que nous attendons sur le parking. A priori il s’occupe de tout. Il revient 10 minutes plus tard avec nos tampons de sortie du Cambodge puis nous emmène vers le bâtiment Vietnamien. Là, un officiel nous demande de remplir un formulaire médical puis prend notre température grâce à un appareil à main (sorte de petit pistolet jaune) qu’il place à 20 cm de nous… Ça sent l’arnaque ! Et effectivement, 1$ par personne plus tard nous sortons de là avec nos tampons d’entrée. Ca y est nous sommes au Vietnam !!

Une chose amusante / intéressante quand on décide de ne pas prendre l’avion entre les pays, c’est qu’on est obligé de passer les frontières physiquement… ce que nous n’avons pas l’habitude de faire avec l’Europe ! A chaque fois d’imposants bâtiments ou arches de béton marquent la sortie / entrée du territoire tandis que des militaires encadrent un « no-man’s land » de quelques dizaines de mètres.

Nous voilà donc au Vietnam ! Nous remontons dans un mini-bus qui nous emmène à l’embarcadère d’Ha Tien d’où part le bateau pour Phu Quoc.

Un air futuriste !

La mer est plate et la traversée rapide.

Une fois débarqués, nous cherchons à savoir si un bus peut nous emmener vers notre hôtel (à 20km de là). Chou blanc. Nous optons donc pour un taxi. La première chose qui nous frappe durant ce trajet, c’est la végétation luxuriante présente sur l’île ! Alors que nous n’avions vu que sécheresse au Cambodge, ici l’eau semble suffisante pour verdir les paysages.

Nous arrivons à l’hôtel en fin d’après-midi, découvrons avec plaisir la piscine et notre bungalow et allons vite sur la plage pour assister au coucher du soleil.

“Oh regarde ! On est pile dans l’axe du soleil !” (Julie)

En rentrant nous tombons sur ce qui semble être des crottes de souris/rats au pied du lit… Pas top. Nous suspectons notre voisin de bungalow, un jeune un peu perché qui amasse des dizaines de kilos de fruits devant sa porte, de les attirer… Ayant craqué sur un bel hôtel, nous décidons donc d’aller voir à la réception si il est possible de changer de chambre.

Aussitôt dit, aussitôt fait ! Nous nous retrouvons surclassés dans un bungalow chic avec (petite) vue sur la piscine ! Nous culpabilisons un peu (surtout que nous apprendrons plus tard que les crottes en questions étaient des crottes de gecko…) mais bon… Profitons !

Petite chambre tranquille !

Le lendemain matin, après avoir bullé au bord de la piscine (je comprends maintenant pourquoi il y a de l’incompréhension quand nous expliquons à nos proches que non nous ne sommes pas en vacances mais en voyage… !), nous louons un scooter pour aller explorer le nord de l’île.

Première étape, une école de voile ouverte il y a peu par un ancien moniteur Glénans dans un bel hôtel. Antoine salive déjà à l’idée de pouvoir naviguer sur ces eaux turquoises ! Arrivés sur place nous apprenons que le patron est rentré en France il y a quelques semaines et que du coup… pas de bateau. Noooooooooooooon !

Nous reprenons la route. L’île est composée d’une succession de villages de pêcheurs et de complexes hôteliers. Et tandis que les plages privées semblent immaculées, l’envers du décor est tout aussi sale que le Cambodge.

Au loin le Cambodge !

Après une pause déjeuner dans un restaurant trop cher et pas vraiment bon, nous nous engageons sur une piste de terre rouge qui traverse le parc naturel de l’île. Le chemin est dans un état correct et nous permet de nous immerger dans la forêt tropicale. Nous espérons fortement ne pas croiser de singes cette fois-ci !

Selfiiiiiie !

Puis de nouveau plage en fin d’après-midi (non touristique donc sale et baignade habillée pour Julie…), diner local et gros dodo.

Troisième jour. Nous conservons le scooter et décidons (après avoir encore une fois bullé la matinée au bord de la piscine !) cette fois d’explorer le sud de l’île. Nous nous arrêtons déjeuner dans la « capitale » (grosse bourgade et port de pêche) puis descendons tout au sud pour rejoindre deux plages supposément magnifiques.

Dur la vie (encore).

La première, bien que trèèèèèès touristique (des cars entiers de russes venus faire du jet-ski) est effectivement très belle. Palmiers, eau transparente… Nous nous y posons un moment avant de passer à la suivante.

Seule portion de plage sans touristes ! Car sans ombre…

En suivant le chemin pour atteindre la deuxième plage, nous tombons sur un gigantesque chantier (plusieurs centaines d’hectares !) d’un complexe hôtelier reproduisant quasiment une ville entière… ! Le spectacle est assez ahurissant et fait peur à voir. Bon bien sûr, ils ont par le même coup privatisé la plage. Nous repartons donc nous baigner sur la jolie plage à côté de notre hôtel et profitons d’un joli coucher de soleil !

Avant il y avait une plage. Mais ça c’était avant.

Le soir, de nouveau dîner dans un restaurant trop cher et pas terrible puis dodo. Nous sommes frappés par la quantité de russes présents sur l’île. La plupart des menus ne sont d’ailleurs pas traduits en anglais mais en cyrillique !

Le quatrième jour est quant à lui consacré à rattraper le retard sur le blog, buller au bord de la piscine, prendre notre temps et retourner en ville visiter la fabrique de Nuoc Nam locale. Nous n’avions pas réalisé que l’île serait si grande et en avons un peu marre d’enchainer les kilomètres à scooter.

Avant de reprendre le scooter, nous prenons une grande décision : Julie va couper les cheveux d’Antoine. Ni une, ni deux, Antoine s’installe dans la salle de bain et laisse Julie opérer avec ses mains de maitre et sa paire de ciseaux !

Verdict : le résultat est satisfaisant ! Julie pourra toujours se reconvertir en rentrant !

Regard de psychopathe dans notre belle salle de bain à ciel ouvert !

La fabrique de Nuoc Nam en elle-même ne se visite pas mais nous espérons avoir quelques explications dans leur showroom. Bon. De nouveau chou blanc. Aucune visite et aucunes explications… A part lire dans le Routard qu’elle est considérée comme la meilleure du Vietnam, nous n’en saurons pas plus ! Nous achetons quand même quelques bouteilles pour goûter à notre retour !

A quelques mètres de là, les bateaux de pêche pêchant les anchois nécessaires à la fabrication de la sauce sont alignés et attendent sagement de prendre la mer.

Les bateaux sortent de nuit et pêchent les anchois à l’aide de grosses ampoules.

Sur le chemin du retour nous nous arrêtons sur une plage que nous n’avions pas encore explorée. Celle-ci est privée, liée à un hôtel de luxe, mais quand même accessible aux touristes. L’eau est toujours trop chaude (non nous ne faisons pas nos difficiles… !) mais nous nous y baignons avec plaisir ! Encore une fois par contre, il n’y a rien à voir sous la surface. Ni poissons, ni coraux.

On ne s’en lasse pas !

Lundi 25 mars.

Alors que nous traînons encore un peu dans la piscine, nous avons la surprise de voir un troupeau de vache venir s’y abreuver ! Les quelques touristes présents rigolent bien tandis que le staff de l’hôtel tente de les chasser !

Meeeeuuuuh !

Puis nous reprenons un taxi dans l’autre sens pour l’embarcadère et embarquons sur le ferry du retour à terre !

Et nous rentrons à terre !

Petite anecdote de fin : tout au long de notre séjour sur l’île Julie a eu les oreilles complètement bouchées, entravant grandement son ouïe… ! Résultat, Antoine a été obligé de répéter constamment et de parler fort (il se serait cru avec son grand-père…) ! Nous avons bien essayé à un moment de déboucher tout ça à grand coup de sérum phy ou à la pince à épiler mais sans succès… Affaire à suivre !

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