Les Gorges du Saut du Tigre : 2 jours de rando et douleurs aux cuisses !

Sur le chemin des Gorges du Saut du Tigre (rien que le nom fait rêver !) nous faisons étape d’une nuit dans la ville de Lijiang.

Le train qui nous y emmène n’est pas un TGV mais un train couchette dans lequel nous avons un compartiment pour nous tout seuls. Ça permet de nous donner une idée de ce type de train en Chine pour la suite du voyage !

Les trains sont classes ! En tous cas de l’extérieur…

La ville de Lijiang est surprenante ! Il s’agit de l’une de villes les plus touristiques de Chine, mais orientée vers un tourisme chinois. C’est-à-dire que nous petits occidentaux n’avons pas vraiment notre place et que nous trouvons tout vraiment kitshouille. La ville en elle-même est mignonne, bien que trop polissée pour être naturelle. L’enfilade de magasin à gadgets et de bars musicaux nous freine un peu dans notre élan.

Nous nous amusons un moment à nous perdre dans les dédales de la vieille ville avant de diner et de rentrer à l’auberge. Nous pensions y passer quelques jours en rentrant de Shangri-La mais nous allons peut-être revoir notre programme.

On a essayé de prendre sans personne…!
Heureusement quelques coins calmes subsistent.

Samedi 1er juin (déjà juin ?!?).

Nous nous levons aux aurores afin de rejoindre Louis et Rebecca à l’entrée des gorges vers 9h30. Etant donné qu’il faut environ 2h de route, nous avons réservé la veille le bus de 7h30 qui se prend à 2km de la guesthouse. Nous pensions au début prendre un taxi pour nous rendre à l’arrêt mais le beau temps et la fraicheur du matin nous poussent à plutôt traverser la vieille ville à pied. Et c’est une bonne idée ! Les rues sont désertes ce qui nous permet de plus apprécier l’architecture de la ville et ses nombreuses richesses : petits canaux, portes en bois sculptées, murs peints…

Le mieux reste tôt le matin !

Puis c’est parti pour les 2h de bus. Nous avons dû tomber sur le chauffeur le plus mou d’Asie… Le pauvre n’est d’ailleurs pas aidé par son moteur qui devait équiper un micro-onde avant d’être remonté sur son bus. Donc quand il s’agit de doubler un camion au ralenti, ni le chauffeur, ni le bus n’ont la puissance qu’il faut… dommage. Tout ça couplé à un arrêt pic-nic (oui oui à 9h30) à seulement quelques kilomètres de l’arrivée, fait que nous rejoignons les deux autres vers 10h. Ils sont accompagnés de Vincent et Madeleine qu’ils ont rencontrés à leur étape précédente. Cool ! On se motivera plus facilement à 6 !

Nous commençons alors la rando, plein d’entrain et de motivation !

Allez on attaque !

Cette motivation a cependant tendance à s’effacer progressivement au fur et à mesure que nous progressons… Après une courte marche sur une route goudronnée nous arrivons en bas d’une montée sévère (en fait que ça de la journée…) qui va clairement avoir raison de nos jambes et de notre souffle… ! Nous grimpons pendant plusieurs heures sur un sentier caillouteux interminable… heureusement le ciel est un peu couvert ce qui nous permet de ne pas avoir trop chaud mais les vues dégagées ne sont pas très belles : la vallée est un chantier géant où les infrastructures de transport (autoroute, rail…) fleurissent de partout.

Ils n’auraient pas oublié de faire appel à des paysagistes ??

Nous nous pensions en forme après ces mois de voyage mais la réalité c’est que nous en chions sévère… ! L’essentiel de notre voyage était au niveau de la mer alors se retrouver à 2000m à grimper…

Pour Antoine, deuxième coup dur, la halte déjeuner repérée sur la carte est fermée ! Il faut que nous poussions jusqu’à notre étape de la nuit pour manger !

Nous continuons donc la marche, cette fois-ci un peu plus plate et commençons à découvrir des paysages à la hauteur de nos attentes. Nous apercevons même de la neige sur des sommets au loin ! Lorsque la pluie décide de se joindre à nous, nous accélérons le pas et arrivons rapidement à notre guesthouse.

Après un solide déjeuner nous glandouillons un moment dans la pièce principale. Il faut dire que nous avons réservé les chambres les moins chères, avec sanitaires communs. Et vu la gueule des sanitaires, ça nous donne moyennement envie de se bouger pour aller prendre une bonne douche chaude (oui parce que bien sûr, il fait froid !).

Mais retournement de situation ! Au moment de récupérer les clés de nos chambres, les patrons, hypers sympas, nous surclassent tous dans de jolies chambres avec douches privatives ! Ouiiiiii ! Les sourires sur nos visages doivent en dire beaucoup car ils rigolent un peu entre eux tandis que nous rejoignons nos demeures.

La soirée passe tranquillement, entre jeux de cartes et discussions avant de faire un gros dodo sous une grosse couette moelleuse ! Après 4,5 mois à avoir trop chaud, la sensation de froid est… déconcertante !

C’est cozy mais ça caille un peu !

Le lendemain matin nous réattaquons la rando après un bon petit déjeuner composé essentiellement de pancake au chocolat pour Antoine et banane-pomme pour Julie. Les courbatures sont moins présentes que ce que nous pensions et les nuages ont laissé la place à un beau soleil qui nous accompagnera tout au long de la journée. Le chemin du jour est quant à lui plus agréable que la veille ! Le sentier (vraiment pas large !) est globalement plat au début puis redescend ensuite vers la route en contre-bas.

Les paysages sont grandioses ! Nous sommes encadrés de hauts sommets abrupts sur lesquels la végétation a bien du mal à s’accrocher. Nous sommes envoutés !

Après quelques heures de marche à contempler ces paysages merveilleux nous arrivons à la guesthouse du bout du chemin dans laquelle nous déjeunons avant de monter dans un bus pour Shangri-La !

Nous devons partager la route avec des troupeaux de chèvres !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.