Dali : une ville agréable entre tourisme et authenticité

Nous embarquons de nouveau dans un beau TGV rapide et confortable. Le pied ! Les 2h qui nous séparent de Dali passent ainsi rapidement tandis que nous regardons les paysages défiler et rattrapons notre retard sur le blog.

La gare de Dali n’est par contre par vraiment à Dali mais à une trentaine de kilomètre de là, dans la ville voisine. Pas de panique ! Nous prenons un bus public qui nous emmène pour 2 yuans chacun à notre destination.

C’est quand même beau…!

A peine posé nos affaires et mis une machine en route nous ressortons déjeuner. Nous découvrons une ville agréable, taillée sur mesure pour le tourisme mais heureusement il semblerait que nous sommes en basse saison et les rues sont encore tranquilles. Nous atterrissons dans un petit resto de raviolis où, en tant que seuls blancs et ne parlant pas un mot de chinois, nous faisons bien rire les femmes qui le tiennent ! Mais le langage des mains étant presque universel nous arrivons à commander des Baos (pains fourrés cuits à la vapeur) et des raviolis dans un bouillon clair et c’est très bons !

Raviolis et baos fait sous nos yeux !

Nous passons ensuite le reste de la journée à déambuler dans la ville, flânant au grès de nos envies avant de retrouver Louis et Rebecca pour le goûter (rencontrés dans les rizières il y a quelques jours). De nombreuses rues sont piétonnes et nous permettent de baisser la garde quelques instants vis-à-vis de la circulation ! Tant mieux ! Ça nous permet de mieux contempler l’architecture locale, où les maisons sont joliment peintes et où les façades et toitures en bois ont été minutieusement travaillées.

En dehors des grosses artères, les ruelles sont désertes.
Et les façades sont minutieusement travaillées !

Pour le diner nous décidons une nouvelle fois de nous fier aux adresses du Routard. Et encore une fois, celles-ci s’avèrent être fermées… Ce n’est pas la première fois que nous nous faisons la réflexion et il va vraiment falloir leur écrire un mot ! La moitié des adresses qu’ils donnent sont soit fermées, soit pouraves…

Nous nous arrêtons finalement dans un autre resto de raviolis et dumplings, bien moins bons que le premier mais passable quand même. Sauf que voilà. Une heure après Antoine est malade et passera la nuit entre le lit et les toilettes. Charmant. Rien ne vaut une petite intoxication alimentaire pour apprécier une ville ! Bon heureusement le lendemain matin tout est rentré dans l’ordre.

Nous en profitons alors pour rejoindre le temple des Trois Pagodes. Il s’agit d’un complexe immense regroupant certes, 3 pagodes, mais également des dizaines de temples bâtis à la queue leleu à flanc de colline dans un parc de plusieurs hectares. Et bien sûr qui dit à flanc de colline dit… escaliers sans fin ! Nous sommes cependant impressionnés par ces constructions qui s’enchainent sans qu’il soit possible de distinguer la suivante depuis l’actuelle (euh… c’est clair ?).

Heureusement qu’ils indiquent au sol où mettre ses pieds pour prendre nos photos !
Et on ne voit pas que derrière il y a encore de nooooombreux temples

Nous y passons un bon moment avant de rentrer en ville déjeuner. Après l’épisode d’hier, nous optons pour une salade poulet-tomates-champignons dans un coffee-shop pour bobos et sommes ravis !

Ô Joie.

Puis nous nous remettons en marche (sans jeu de mot lié à la politique actuelle). Ayant à peu près fait le tour de la ville hier après-midi nous optons pour la visite d’un village à une trentaine de kilomètre au nord de Dali, réputé pour ses ateliers de batik (tissus teints dont les motifs sont produits par des nœuds avant teinture). Nous prenons donc un petit bus local qui nous emmène à destination.

A peine descendu du bus, nous sommes accostés par une artisane qui veut nous faire visiter son atelier. Enfin surtout sa boutique. Alors que nous tentons gentiment d’esquiver sa proposition, nous craquons finalement quelques minutes plus tard voyant qu’elle ne nous lâche pas d’une semelle. Pour Julie cela a une impression de redite du souk marrocain…

La visite de l’atelier est trèèèèèès rapide. Hop hop tissu, hop hop nœuds, hop hop teinture et hop hop boutique ! Là par contre cette chère madame est bien disposée à prendre son temps pour nous expliquer tous ses produits ! Nous lui expliquons que malheureusement nous n’avons ni place, ni argent et ressortons visiter le village. Mais c’est vrai qu’il y avait de très jolies pièces.

Il faut jusqu’à une semaine entière pour faire et défaire tous les noeuds d’une nappe !

Le village est quant à lui mignon mais assez désert. Seule la place centrale est animée grâce à un petit marché où de vieilles femmes discutent en tenues traditionnelles tandis que les hommes aux bérets, assis sur des marches, fument en regardant le monde évoluer autour d’eux.

Une tenue ethnique moins colorée que celles croisées jusqu’à présent

Nous en faisons rapidement le tour puis ré-attrapons un bus pour rentrer à Dali. Celui-ci étant complet nous nous retrouvons assis sur des petits tabourets en plastique dans l’allée centrale. C’est typique ! Surtout avec un chauffeur qui rêvait d’être pilote de rallye… !

On se perd facilement dans ce labyrinthe !

Pour diner nous décidons d’expérimenter un repas assez local, une sorte de pierrade à charbon où tu choisis tes ingrédients dans une grande vitrine avant de les cuire sur une plaque centrale incrustée dans la table (évidement les mecs sont intelligents et on fait en sorte que la table ne soit pas en métal conducteur de chaleur pour que tu ne te brûles pas dès que tu l’effleures ! Ha non…). Bon par contre c’est long. Très long ! Nous devons attendre environ 45 minutes avant que les premières pièces soient cuites ! Et 45 minutes à regarder de la bouffe quand on a faim, ça passe lentement !

Par chance (!), un groupe de musique (enfin… une chanteuse et un mec qui appuie sur des boutons pour faire des sons) anime le restaurant et invitera même certains clients à venir faire un petit karaoké avec eux ! Le tout étant à un volume monstrueusement fort, nous devons crier pour essayer de nous parler !

Au final c’était quand même bon !

Puis c’est au tour de Julie de passer une mauvaise nuit, elle aussi rattrapée par une petite intoxication alimentaire. Chacun son tour hein !

Le lendemain, après une petite grasse mat’ pour récupérer, nous retournons à la gare ferroviaire prendre un train pour Lijiang. Nous devions initialement nous arrêter à Shaxi avant mais nous choisissons finalement d’inverser nos étapes afin de faire la randonnée des Gorges du Tigre et Shangri-La avec Louis et Rebecca qui ont quelques pas d’avance sur nous (et un visa plus court qui ne leur permet pas de s’arrêter partout).

Après de nouvelles fouilles et contrôles d’identité (nous commençons à nous y habituer !) nous rejoignons le quai et montons à bord du train !

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