Kunming : pluie, junk-food et connexion pourrie

Après avoir récupéré facilement nos billets achetés en ligne, nous nous engouffrons dans la gare. Et là, de nouveau les rayons X, la fouille, le scannage des cartes d’identités pour les locaux et des passeports pour les étrangers… on se croirait dans un aéroport !

Puis, après une légère attente, nous embarquons dans notre TGV. Quel bonheur ! Pendant un instant, fini les trains miteux, les bus pleins de vomis et autres transports plus ou moins confortables ! Nous sommes confortablement assis dans un wagon silencieux et regardons le paysage défiler à grande vitesse par la fenêtre. Un petit goût de France ! Antoine peut même sortir l’ordinateur pour écrire des articles !

Un TGV…! Un vrai ! Wahouuuuu !

Une fois arrivés à Kunming, autre signe de modernité évidente et véritable retour à la civilisation, nous prenons le métro ! Celui-ci est grand, propre et moderne ! Bon par contre encore une fois rayons X et fouille… Histoire de ne pas oublier que nous sommes dans un Etat policier… Julie doit même ouvrir son sac pour montrer une paire de ciseaux à ongles, heureusement qu’elle ne doit pas sortir ceux à broderie et ceux à papier qui sont tout au fond !

En bon parisien, Antoine a forcé un peu pour rentrer avec son gros sac !

Nous rejoignons notre hôtel qui s’avère être notre première déception hôtelière depuis longtemps. Bien que celui-ci se compose de plusieurs dizaines de chambres sur 13 étages, le personnel ne parle pas un mot d’anglais, la connexion wifi est proche du néant et les chambres puent la clope (les rideaux, les draps, les murs… tout est imprégné !). Quand nous essayons de faire une remarque à ce sujet, une femme de ménage vient asperger la pièce d’un spray « odeur chimique » qui empire la situation… Tant pis, nous allons passer notre temps la fenêtre ouverte (une fois la vis de sécurité enlevé au couteau suisse).

Nous ressortons ensuite découvrir la ville. Celle-ci est étonnamment calme et silencieuse ! Nous nous attendions à tomber sur une grosse ville chinoise moche, bruyante et polluée mais finalement nous découvrons une grosse ville chinoise certes pas très belle mais silencieuse et peu polluée ! Ici tous les scooters sont électriques et les voitures hybrides ! On aurait du progrès à faire là-dessus de notre côté du globe…

Ici le scooter électrique est roi

Au gré de notre promenade nous découvrons le parc du lac émeraude dans lequel une grande fête ethnique se déroule ! Tout le monde danse en costume traditionnel dans la bonne humeur et la musique folklorique !

Puis direction le French Café ! Tenu par un français, ce café branché présente une carte variée où se côtoient fried rice et quiches lorraines. Julie opte pour une galette complète tandis qu’Antoine choisit une pizza. Nous gardons la quiche pour notre retour en France, de peur d’être déçus ici !

Le lendemain nous continuons notre visite de la ville. Balades dans les rues, visite du marché aux oiseaux (composé de seulement deux stands…), petite pluie fine, déjeuner dans un food-court (des raviolis chinois ! Enfin !) puis nous nous posons dans un coffee-shop pour essayer d’avoir une meilleure connexion wifi qu’à l’hôtel (ce qui ne sera finalement pas vraiment le cas…). Bon bien sûr, qui dit coffee shop dit milkshake aux oréos. Faut pas déconner.

Il a fallu bien chercher pour dégoter nos raviolis grillés !

Saturant un peu de la bouffe asiatique et n’étant pas particulièrement attirés par les boui-bouis locaux, nous recraquons pour un McDo. Bon ok… là vous pouvez nous faire une réflexion.

Pour notre deuxième journée ici nous avions prévu de nous échapper dans les monts de l’ouest qui bordent un lac à l’ouest de la ville (comme leur nom l’indique !) et sur lesquels de nombreux temples ont été construits au fil des siècles. Une balade sympa emmène du métro au sommet avec de temps en temps des vues dégagées sur la ville.

Sauf qu’en ouvrant les rideaux nous réalisons qu’il pleut fort. Nous trainons alors un peu à l’hôtel histoire de voir comment évolue la météo mais malheureusement celle-ci ne s’améliore pas. Nous enfilons donc notre k-way et retournons déjeuner au food-court de la veille avant de prendre une décision.

On va prendre… euh… la même chose que le monsieur là !

La pluie ne se calme pas et le ciel ne se découvre pas… Nous retournons alors nous poser au French Café pour l’après-midi. Sur le chemin nous nous arrêtons quand même dans un temple pour caler un peu de culture dans notre journée !

Comme dans chaque temple, la porte d’entrée est très imposante !

Nous passons ensuite l’après-midi calés dans des banquettes, avec des ice-tea fruit de la passion et chocolats liégeois, à regarder des séries, jouer à des jeux de société et réfléchir à la suite du voyage. Après-midi qui se prolongera en soirée autour d’une salade jambon-fromage-champignons et d’un panini poulet. Ne jouez pas les choqués, nous avions planté le décor dès le titre !

Nous devions initialement rester 3 jours et 4 nuits à Kunming mais le temps étant maussade et la ville pas si grande, nous décidons d’écourter notre séjour.

Mercredi 29 mai : nous mettons le cap sur Dali !

Première étape, se rendre à la gare. Ayant goûté au confort du TGV, nous avons repris des tickets de train pour Dali plutôt que le bus. Bien que plus chers, ils permettent de gagner notre destination en 2h contre 5h en bus. Seulement voilà. La station de métro « Gare de Kunming » s’arrête effectivement au pied de la gare mais il n’est pas possible d’y rentrer directement ! Hé non ! Il faut d’abord marcher 1km en contournant la gare pour rentrer par l’entrée principale ou bien sûr nous attendent rayons X et fouille !

Une fois passer cette étape vient le moment de récupérer les billets au guichet. Alors qu’à Jianshui tout s’était bien passé, ici c’est plus compliqué. Il y a un monde fou et encore une fois rien n’est traduit. Antoine se glisse donc dans une première queue dont le guichet fermera deux personnes avant lui… Après une deuxième queue, la dame du guichet (aimable comme une porte de prison décrépie et solitaire) lui indique, en chinois, que… hé bah personne ne sait puisque c’est du chinois ! Donc rebelote troisième queue qui cette fois-ci sera fructueuse. Heureusement que nous étions arrivés en avance !

Au loin, Antoine perdu dans les queues de chinois.

Billets en main nous rejoignons les quais, après encore quelques contrôles, et attendons notre train !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.