Après avoir acheté quelques vache-qui-rit et un paquet de chips pour le déjeuner nous montons dans le train pour Hué. Nous avons cette fois des vrais sièges (et non pas des couchettes) mais malheureusement nous sommes du « mauvais » côté du train pour admirer le paysage grandiose qui défile entre Da Nang et Hué. Il s’agit d’une des plus belles route et voie ferrée du Vietnam mais heureusement nous la referons 2 fois par la suite (à venir dans les prochains articles !).
Le trajet passe vite. Il n’y a pas à dire, le train c’est quand même mieux que les sleeping-bus !
Après avoir déposé nos affaires à l’hôtel nous ressortons en ville nous dégourdir les jambes en direction de la cité impériale pour se renseigner sur les billets. Nous découvrons alors une grosse ville dynamique, mêlant touristes et locaux, histoire et modernité, structurée autour de la rivière centrale. Celle-ci est enjambée par un pont métallique dessiné par notre cher Gustave Eiffel !
Bon. Il fallait s’y attendre, vu l’heure le point d’informations de la cité est fermé. Ce n’est pas bien grave, l’hôtel nous a déjà appris pas mal de choses et nous n’avons pas fait le chemin pour rien puisque nous découvrons face aux remparts une expo photo amateur ayant pour thème « la mer ». Et clairement il y en a certaines que nous mettrions bien dans notre (futur) salon !
Puis diner dans un resto indien (ça faisait longtemps !) et dodo ! L’immeuble d’en face abritant une sorte de refuge/toilettage de chiens, nous les entendons pleurer une bonne partie de la nuit…
Le lendemain, après avoir avalé deux pancakes chocolats (enfin… après qu’Antoine ait avalé ses deux pancakes chocolat), nous louons des scooters pour aller explorer la vallée des tombeaux des empereurs au sud de la ville.
Antoine prend le guidon du premier scooter, avec sa mère à l’arrière, tandis que Julie prend le guidon du second ! Et oui, c’est maintenant une grande fille qui a le droit à son propre scooter ! Elle n’est pas très rassurée au début mais prends vite de l’assurance (surtout une fois sortie de la ville) ! Bravo !
Avant de rejoindre le premier tombeau nous nous amusons à nous perdre dans la campagne. Celle-ci est magnifique et nous nous arrêtons tous les 100m faire des photos… Nous tombons même sur une jolie petite pagode où il est l’heure de la cérémonie. Le chant des moines nous accompagne pendant que nous admirons le paysage !
Puis vient le premier des trois tombeaux que nous avons prévu de visiter aujourd’hui. Il s’agit en réalité de palais-résidences secondaires de campagne, bâtis et utilisés par les empereurs de leur vivant, transformés en mausolées à leur mort.
Ici le cadre est idyllique, empreint de sérénité, dans un parc paysager de plusieurs hectares. Nous avons la chance de ne pas partager le lieu avec des hordes de touristes et profitons donc du moment tranquillement.
Le second tombeau est quant à lui radicalement différent. Adieu parc paysager, verdure et sérénité. Bonjour mégalomanie, béton et too-much ! A flanc d’une colline, cet empereur à fait bâtir un palais mastoc dont les bas-reliefs représentent ses biens (clubs de golf, théière…) et dont la tombe (surplombée d’une statue de lui en bronze coulée à Marseille !) est recouverte d’or et de céramique.
Après tant d’opulence nous décidons de nous arrêter déjeuner dans le seul resto de la région conseillé par le Routard. Malheureusement celui-ci est fermé… Nous ne nous laissons pas abattre et nous traversons la rue direction des tables et des chaises gérées par une petite mamie souriante. Grâce à la carte et surtout à ses photos nous essayons de nous faire comprendre (nous insisterons ici sur le « essayons »). Nous reconnaissons les mots riz « com » et nouilles « bun » mais pas le mot qui suit « hen » (à croire que nous ne sommes pas encore billingues !). De peur d’avoir de la viande bizarre (il mange encore du chien ici ou bien le poulet de la tête aux pattes…) nous demandons sans « hen » en barrant bien le mot sur la carte. Nous commandons alors ce qu’il nous semble être du riz pour Nathalie et des nouilles de riz sans viande pour nous.
Lorsque nos plats arrivent c’est étonnant ! Nathalie a des nouilles de riz froides avec des trucs inconnus au bataillon mais pas de viande et Antoine et Julie ont une soupe de nouilles avec du bœuf ! Ceci dit c’est très bon donc tout le monde est content ! Nous apprendrons plus tard que « hen » voulait dire « palourdes ». Ouf !
Finalement nous retrouvons un peu plus de modestie et de retenu dans le troisième palais-tombeau, dont les abords sont très arborés et la tombe d’une simplicité déconcertante.
Puis retour à l’hôtel et douche froide (car il fait chauuuuuuud !).
Pour la dernière soirée de Nathalie (déjà !), nous sortons diner dans un restaurant un peu plus chic. La cuisine est délicieuse et nous nous régalons !
Puis vient le moment tant redouté de refaire les sacs / valises et surtout de donner pas mal d’affaires à Nathalie pour qu’elle les remmène en France (souvenirs achetés ici, affaires inutiles…). Et bien que très chargée, tout tient ! Nous apprendrons plus tard que ses bagages pèsent 33kg (contre 18kg à l’arrivée) et que ça a grincé des dents à l’aéroport… Oups !
Samedi 13 avril.
Nous avons encore une bonne journée de visite avant que Nathalie doive nous quitter pour rejoindre l’aéroport. Nous commençons alors par un tour au marché, de l’autre côté de la rivière. Afin de gagner du temps et d’économiser nos jambes (et de jouer un peu aux touristes !) nous optons pour une traversée en barque-dragon !
Comme à chaque fois, le marché est immense ! Il y fait très chaud et les odeurs sont assez fortes. Nous déambulons dans les allées à la recherche de trésors : Julie et Nathalie s’arrêtent d’ailleurs acheter des chapeaux coniques de différentes tailles (pour jardiner ou comme présentoir à bijoux) !
Puis direction la cité impériale ! Malheureusement les bombardements américains n’en n’ont pas laissé grand-chose… Sa taille est impressionnante et certains temples encore debouts également mais nous découvrons majoritairement de grands espaces ouverts où s’élevaient jadis des palais et la cité interdite.
En nous baladant nous tombons sur un espace vert où l’arrosage automatique est en marche… Ni une ni deux nous nous jetons dessous pour nous rafraichir !
Et là c’est (presque) le drame ! Une dalle du chemin en bordure de l’herbe se dérobe et Nathalie se retrouve plongée dans une sorte de tourbière jusqu’aux mollets !
Évidement gros fou-rire pendant que nous l’aidons à s’en extirper… ! Fou-rire qui sera prolongé tandis qu’elle ira essorer ses chaussettes et chaussures dans les lavabos des toilettes !
Et oui, maintenant Antoine peut dire « Oui, ma mère fait sa lessive à la Cité Impériale. » !
Nous avalons ensuite rapidement un sandwich avant de clôturer la visite et de rentrer à l’hôtel.
Puis vient le temps des au-revoir. Devant le taxi qui l’emmène à l’aéroport nous nous quittons la gorge nouée. On se revoit bientôt !
Une fois Nathalie partie nous nous retrouvons de nouveau à deux, penauds, sans savoir vraiment quoi faire désormais… Il va falloir que nous retrouvions notre rythme !
Pour le diner nous optons pour un gros burger pour nous remonter le moral (ça aide toujours) !
Avant de repartir sur les routes nous décidons de rester deux jours de plus à Hué pour mettre à jour le blog, faire quelques paperasses en retard, faire les comptes, étudier l’itinéraire d’après… bref que des choses amusantes.
Pour ne pas rester cloitrés dans notre chambre d’hôtel, nous nous réfugions dans une boulangerie française pour l’après-midi (avec l’ordi bien sûr !). Nous y rencontrons Paul et Margaux, deux français eux aussi en voyage de 6 mois, avec qui nous sympathisons. Nous les retrouvons un peu plus tard pour diner et passons une très bonne soirée !
Puis le lendemain rebelote « travail ».
Pour nous récompenser de ces deux jours sérieux, nous retournons dans le resto « chic » dans lequel nous étions allés avec Nathalie. En réalité les prix sont très abordables et on y mange très bien !
Mardi 16 avril.
Après avoir longtemps réfléchi aux différentes options, nous louons un scooter en « one-way » entre Hué et Da Nang (cette option permet de laisser notre scooter là-bas et d’envoyer nos sacs directement en voiture par le loueur) pour profiter de la fameuse route côtière.
C’est reparti !
