Dong Hoi / Phong Nha : court arrêt au centre du Vietnam

Pour ne pas monter trop vite dans le nord du Vietnam nous tenions à nous arrêter quelques jours dans le centre du pays. Ne souhaitant pas plus que ça visiter les alentours du 17ème parallèle, ancienne frontière entre le nord et le sud, nous choisissons de pousser jusqu’au parc naturel de Phong Nha.

Plein d’espoir, nous espérons que le train de 10h à Da Nang va nous permettre d’arriver à 16h à Dong Hoi et de là attraper le dernier bus de 17h pour Phong Nha. Mais, et nous commençons à y être habitués, cet espoir s’est vite envolé… Premièrement parce que le train est arrivé à Da Nang avec une heure de retard et deuxièmement parce que par moment le train roule tellement doucement qu’on pourrait se dégourdir les jambes à côté.

Ce n’est pas bien grave, nous avons prévu le coup et avons localisé quelques hôtels de secours à Dong Hoi. Le trajet se passe tranquillement. Nous regardons les paysages par la fenêtre (cette fois nous nous sommes mis du bon côté !) pendant que les vietnamiens hurlent dans le wagon pour se parler (a priori c’est normal, de toute façon ils ne savent pas chuchoter…).

Tchou tchou, tout le monde se presse pour atteindre son wagon

Nous arrivons à Dong Hoi vers 17h et après une rapide marche pour nous rendre à la gare routière nous constatons qu’effectivement le dernier bus est déjà parti. Nous nous dirigeons donc vers un des hôtels repérés la veille (à 2kms de là) qui, tant mieux, a de la place à un prix raisonnable. Nous y posons nos affaires et allons nous promener un peu dans la ville (sans grand intérêt) avant de diner dans un boui boui.

Le hasard faisant bien les choses, nous apprenons que nous pouvons attraper le bus pour Phong Nha à 100m de l’hôtel. Ouf ! Pas besoin de refaire les 2kms dans l’autre sens ! Nous nous présentons à l’arrêt de bus à 8h25 après avoir préalablement acheté un pain au chocolat dans la « french bakery » d’en face, et montons dans le bus à 8h40. Nous ne connaissions pas les horaires des bus et sommes donc assez contents d’en voir un arriver aussi vite. C’est parti !

En attendant (espérant ?) le bus

Nous arrivons 1h20 plus tard à Phong Nha et sommes immédiatement écrasés par la chaleur… Nous pensions y être habitués mais là… c’est un autre niveau (d’après la météo 45°C à l’ombre avec un fort taux d’humidité !).

Nous arrivons à notre guesthouse dégoulinants de sueur (hum… charmant) et profitons de la climatisation de la chambre quelques instants avant de ressortir. Celle-ci est d’ailleurs très agréable et offre une très jolie vue sur les montagnes.

On vous avait dit que la vue était belle !

N’ayant prévu de ne passer que 1 nuit ici, nous décidons de ressortir rapidement afin de rentabiliser notre voyage. Au programme, la visite en bateau d’une grotte !

Histoire de ne pas jouer aux explorateurs le ventre vide, nous nous rendrons à l’embarcadère après le déjeuner. La ville est déserte… Nous avons emprunté des vélos à notre guesthouse pour être plus mobiles et, tandis que nous cherchons un endroit où manger, nous découvrons une ville-rue, s’étendant de part et d’autre de la route, vide de toute vie… Où sont les touristes ? Où sont les locaux ?

Une fois le ventre plein nous nous rendons à l’embarcadère. Là il faut payer à la fois son ticket d’entrée mais également le bateau. Afin de rentabiliser ce dernier (ça fait cher juste à deux !) nous sociabilisons rapidement avec un groupe de jeunes européens dans la même situation que nous et embarquons à 9 sur une frêle embarcation !

Naviguer dans une estampe japonaise

La navigation jusqu’à la grotte est magnifique ! Les paysages vallonnés sont somptueux et la lumière joue avec les reliefs.

On va vraiment s’engouffrer là dedans ?

La visite de la grotte est quant à elle amusante. Les stalagmites et stalactites sont mises en valeur par des jeux de lumières assez sympas et par endroits nous sommes contents de ne pas être trop grands !

Petit bonus non négligeable, il y fait frais !

Oui, et c’est top !

Nous débarquons au fond de la grotte pour revenir à pied par l’entrée ce qui permettra à quelques vietnamiens (ou chinois ?) de se prendre en photo avec Antoine. Hé oui, quand on est un sex-symbol à la française, il y a des conséquences… !

En mode décontract’

Puis retour en ville par la même navigation, toujours aussi belle, et apéro sur les rives en regardant le soleil se coucher.

La vie est dure…

Le soir les bateaux “scolaires” et autres bateaux bus s’activent sur le fleuve

Aujourd’hui est un jour spécial. Il s’agit de notre 100ème jour de voyage !

A cette occasion nous décidons de sortir célébrer comme il se doit. Bon. La ville est toujours aussi déserte et n’offre pas grand-chose pour célébrer… Nous atterrissons dans un boui-boui local où nous sympathisons avec deux expats-anglais-vivant à Saigon venus ici pour le week-end.

Au bout d’un moment à galérer un peu en anglais (oui le soir notre anglais est moins efficace que le matin…), nous apprenons qu’ils sont profs de français ! Chic ! Nous parlons donc mi-anglais mi-français.

Bref, bonne soirée à l’image de nos 100 premiers jours !

Le lendemain, après une mini grasse mat’ à profiter de la vue sur les montagnes, nous louons un scooter pour aller explorer un peu plus loin. Il fait de nouveau extrêmement chaud et nous cuisons à vue d’œil.

La boucle, d’une soixantaine de kilomètres, se fait finalement assez rapidement. Les points d’arrêts sont limités (nous ne croisons pas de sentiers de randonnés…) et sont souvent l’entrée d’autres grottes à visiter (n’étant pas plus fans que ça des grottes et les prix étant assez élevés nous passons notre tour).

Les paysages sont là aussi très beaux et nous avons un peu l’impression d’être seuls au milieu de cette jungle dense !

Il n’y a pas beaucoup d’ombre…

Puis retour à l’hôtel où nous décrochons notre lessive faite le matin même (avec cette température il suffit d’une demi-heure pour que tout soit sec !) et nous préparons à repartir vers Dong Hoi. Le patron y allant justement cet après-midi il propose de nous y emmener pour le même prix que le bus. Banco !

Arrivés en milieu d’après-midi à Dong Hoi, nous enfourchons des vélos prêtés par l’hôtel et pédalons jusqu’à la mer pour piquer une tête. Ô joie et bonheur, des centaines (milliers ?) de vietnamiens ont eu la même idée que nous ! Nous réalisons que nous sommes dimanche et qu’eux aussi ont le droit de venir faire trempette. Nous nous mettons cependant un peu à l’écart pour ne pas trop subir l’effet « masse » et jouons un moment dans les vagues ! Julie a le plaisir de se baigner avec son paréo pour ne pas se faire trop remarquer (les vietnamiennes sont toutes en short et t-shirt dans l’eau…).

Raz-de-marée humain

Le lendemain nous repartons vers le nord ! Rebelote les 2kms vers la gare où nous apprenons que notre train de 8h30 arrivera à … 10H45 ! Youpi !

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