De Ayutthaya à Sukothai : du train et des ruines

Bien que l’horaire de départ du train soit généralement respecté, l’horaire d’arrivée est plutôt indicatif. Nous mettons ainsi 2h30 à rejoindre Ayutthaya depuis Bangkok au lieu des 2h prévues… En même temps nous avons le temps et je ne suis pas sûr que la SCNF soit beaucoup plus ponctuelle… !

Confortablement assis en deuxième classe (sur les 3 qui composent la plupart des trains), nous regardons ainsi les paysages évoluer au fur et à mesure que nous quittons la métropole de Bangkok vers la campagne. Toutes les fenêtres du wagon sont grand ouvertes et la pollution laisse peu à peu place aux odeurs de champs, de récoltes et de feux.

Nous arrivons à Ayutthaya en fin d’après-midi. Pour rejoindre notre auberge, située de l’autre côté de la ville, nous devons emprunter le bac qui traverse le fleuve (la gare étant excentrée) puis prendre un tuk-tuk.

Traversée en bac : 3 bht !

Notre première impression sur l’auberge est pour le moins… déconcertante. Réservée il y a deux jours sur internet, en se fiant aux différents commentaires laissés par les précédents voyageurs, celle-ci est finalement très isolée du centre et au confort limité.

Aucun tuk-tuk ne passant par-là, nous sommes contraints d’emprunter des vélos pour aller « diner en ville ». Pas de lumières et peu de freins, nous devrons faire avec. C’est donc équipés de nos lampes frontales que nous nous élançons !

Armand perd son téléphone en route… Il a dû tomber de sa poche. Sans grands espoirs, nous rebroussons chemin afin de le retrouver et nous le retrouvons quelques centaines de mètres plus loin !! Par contre une ou plusieurs voitures ont roulé dessus… du coup c’est sûr, il marche beaucoup moins bien !

Heureusement les routes sont éclairées et en bon état !

Hormis pour son tourisme, Ayutthaya est réputée pour accueillir dès le vendredi soir les Bangkokois (pas sûr sûr du nom… !) désirant quitter la ville pour le week-end. Tous se retrouvent au « Night Market », animation centrale aux nombreux stands de nourriture (quasiment que ça à vrai dire). C’est là que nous nous arrêtons pour notre première soirée. A la différence des food-corners ou autres lieux de street-food que nous avions rencontrés à Bangkok, le Night Market d’Ayutthaya est aménagé avec des stands en bambous et paille tressées, des lanternes dans les arbres, des petites barques qui permettent de faire un tour sur l’étang… Bref, on s’y sent bien !

Une fois différentes spécialités culinaires testées, nous rentrons à l’auberge à la lueur de nos frontales. La première nuit s’avère un peu bruyante, en raison de jeunes thaïlandais un peu bourrés qui prolongent la fête dans la cour centrale… En même temps avec mon physique de gringalet occidental, je me voyais mal aller dire aux thaïs tatoués de panthères qu’il fallait qu’ils se taisent… !

Le Night Market d’Ayutthaya

Le lendemain, notre journée à Ayutthaya est naturellement consacrée à la visite des différentes ruines de ce site historique. Plusieurs temples et palais royaux (ou plutôt ce qu’il en reste…) valent en effet le détour, dans ce qui fut jadis la capitale de l’empire de Siam.

Toujours à cheval sur nos fidèles destriers, nous arpentons ainsi les avenues et sentiers qui nous baladent de ruines en ruines, évitant autant que possible les cars de touristes chinois.

On se croirait presque dans un film !

En dehors des vendredis et samedis soir, les soirées sont calmes, la plupart des touristes préférant visiter la ville à la journée depuis Bangkok. Après un rapide tour en ville, nous décidons de retourner au fameux Night Market, finir de gouter ce qui nous aurait échappé.

Lundi 14 janvier.

Après une seconde nuit beaucoup plus calme, nous nous dirigeons vers la gare routière, direction Sukhothai. Tandis que Armand et Antoine choisissent l’option « étape de quelques heures » à Lop Buri, ville à priori aux mains des singes, Julie préfère quant à elle l’option « trajet direct » jusqu’à Sukhothai (petite phobie des singes ?).

Julie fait donc son trajet en bus accompagnée par de nombreux et très gentils touristes allemands, français (bonjour Célia et Baptiste de l’Alpaga en baskets !), canadien, etc. (6h de route) et les garçons en train.

Les gares sont propres et accueillantes

50 minutes de train séparent Ayutthaya de Lop Buri. Le trajet est donc effectué rapidement. Arrivée sur place et une fois les bagages déposés à la consigne de la gare, nous demandons au comptoir « informations » un plan de la ville. Les points touristiques se comptant sur les doigts de la main, nous en aurons vite fait le tour.

Nous commençons par les ruines d’un temple non loin de la gare. Là-bas, de nombreux singes attendent les visiteurs et n’hésitent pas à grimper sur les sac-à-dos. Une belge avec qui nous avons sympathisé sur le chemin en fait d’ailleurs les frais… !

Pour le reste de la ville, nous avouons être assez déçus… Finalement les singes étaient condensés au premier site et, après Ayutthaya, les quelques ruines présentes sont bien moins intéressantes… Un bol de nouille rapidement avalé et nous retournons à la gare. De là, 3h de train (avec plateau repas !) jusque Phitsanluok puis un bus pour la vieille ville de Sukhothai où nous avons réservé notre auberge.

C’est mignon mais que de loin !

Nous arrivons à l’auberge que peu de temps après Julie. Son trajet s’est très bien passé, avec bouteille d’eau et croissant offerts dans le bus et même un repas gratuit lors d’une halte puis Caroline, la québécoise, a réussi à négocier assez finement un tuk tuk pour rejoindre l’auberge depuis la gare routière.

Alors que l’auberge d’Ayutthaya nous avait laissé perplexe, celle-ci est pour le moins accueillante ! La propriétaire est très souriante, la chambre propre et grande, l’eau chaude… bref, rien à redire ! Et nous sommes à moins de 2 minutes de l’entrée du parc historique !

Un repas vite avalé et une bonne nuit en perspective. Nous profitons de la soirée pour se renseigner sur notre prochaine étape, Chiang Mai, et sur les hébergements disponibles. A trois, les chambres « familiales » partent vite…

Le lendemain matin, levé aux aurores !

Objectif : voir le lever du soleil sur le temple principal.

Réveil à 6h, petit-déjeuner et hop, on enfourche des vélos (en bien meilleur état que les précédents… !) pour rejoindre le parc historique. Etant donné que c’était notre premier vrai petit déjeuner du séjour, nous trainons en réalité un peu trop ce qui fait que nous arrivons un peu en retard par rapport au soleil… Le temps étant nuageux, le lever du soleil n’est de toute façon pas spectaculaire… Dommage. Mais au moins nous pouvons profiter du parc pendant deux bonnes heures avant que les cars de touristes commencent à affluer !

Autant les ruines d’Ayutthaya ont commencé à nous mettre dans le bain, autant celles de Sukhothai sont réellement impressionnantes. Temples immenses, bouddhas gigantesques… Nos yeux s’écarquillent et se remplissent d’images tandis que ceux de Julie retrouvent l’ambiance de son précédent voyage (avec les cars de chinois en plus).

Heureusement nous sommes quasi-seuls !

Nous enchainons ainsi toute la journée des visites, de ruines plus ou moins intéressantes et plus ou moins bien conservées. Il semble qu’à chaque fois nous ayons une longueur d’avance sur les cars de touristes, ce qui fait que nous pouvons profiter tranquillement et faire de belles photos. Il fait encore chaud mais la couverture nuageuse nous permet de pédaler en étant plus protégés.

C’est quand même paisible un Bouddha

Le soir, nous décidons de manger sur le pouce au marché local plutôt que de s’arrêter dans un des nombreux restaurants à touristes. Un stand propose ainsi des « rotee-cheese », sortent de crêpes-naans au fromage (et à la tonne de margarine) qui font notre bonheur.

Nous les dégustons sur les marches d’un temple illuminé, en regardant les poissons-chats gober les moustiques dans l’étang.

Les lanternes accompagnent le pont vers le temple

Mercredi 16 janvier.

Le bus de 8h50 est bouclé… direction Chiang Mai !

J&A

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