Le bus qui relie Chiang Rai à Chiang Khong est un bus local dans lequel nous sommes les seuls touristes. Tout au long de la route (environ 2h30 de trajet), les passagers montent et descendent au gré des villages. Nous roulons toutes fenêtres ouvertes ce qui nous permet de profiter des odeurs de la campagne.
Nous traversons ainsi des paysages magnifiques dans lesquels se côtoient rizières, forêts, champs, palmiers…
Chiang Khong est une ville étape sans grand intérêt. Pendant longtemps elle était un point de passage obligatoire pour qui voulait se rendre au Laos par ce poste frontière, grâce à des traversées régulières du fleuve en bac, mais depuis la construction d’un pont en 2013 la ville a perdu en attractivité.
Lors de nos rêves et préparatifs de voyage, nous nous étions mis d’accord avec Julie pour s’offrir un bel hôtel une fois par pays (un peu en mode craquage du budget). Nous profitons donc d’une offre attractive pour un hôtel avec piscine à Chiang Khong.
Arrivés à la gare routière, nous prenons un tuk-tuk pour rejoindre notre « palace ».
Et là…
A peine sortis du tuk-tuk un groom vient à notre rencontre et nous propose de porter nos bagages jusqu’à la réception. Ce que, par réflexe, nous déclinons poliment.
Une fois à la réception, nous découvrons de loin la piscine… à débordement… sur le Mékong…
Puis vient la découverte de la chambre. Un bungalow avec balcon et vue sur le Mékong. On sent qu’on va se plaire ici et que le risque de ne pas repartir grandit de plus en plus !
Une fois les affaires posées, nous enfilons nos maillots de bain et nous précipitons à la piscine !
Nous avons l’impression d’être seuls dans l’hôtel et quel pied !
L’eau est fraîche mais ne nous empêche pas de nous y plonger avec un réel bonheur.
La suite de la journée passe ainsi rapidement, entre piscine, détente, rédaction du blog…
Nous sortons en fin d’après-midi afin de trouver un service de laverie pour laver nos affaires (parce que dans notre hôtel de luxe laver un caleçon équivaut à laver 2kg de linge ailleurs !!!). Nous en avions vu à chaque coin de rue à Chiang Rai et espérons que ce sera également le cas ici.
Malheureusement non.
Nous traversons toute la ville sans succès et trouvons finalement une sorte de laverie automatique qui fera l’affaire (3 machines sur un bout de trottoir). Nous avons alors 1h à attendre, nous en profitons pour faire un tour sur les berges du fleuve.
Le lendemain ne sera guère plus efficace. Grasse matinée, petit-déjeuner (buffet de plein de bonnes choses dont des gaufres, des fruits…) piscine, détente, déjeuner (nous avons quand même fait l’effort de faire 200m en ville pour sortir déjeuner dans un petit restaurant local), sieste, re-piscine, re-détente et diner.
Bien que ce programme semble être une vie facile (oui bon, ça l’est), nous culpabilisons en réalité de notre situation…
Ce qui ne nous empêchera pas de réserver une nuit de plus ! Pour notre défense, nous avions initialement prévu de passer une semaine sur les îles pour décompresser… donc trois jours à la piscine c’est justifiable !
Nous nous renseignons quand même sur le prix d’une nuit supplémentaire. A notre grand étonnement le prix annoncé est plus bas que celui payé jusqu’à présent. Nous ne relevons pas et retournons à notre chambre. Nous payerons demain matin. Quelques minutes plus tard, la même personne nous téléphone et s’excuse en disant que le prix annoncé n’était en fait pas le bon et nous annonce le prix attendu (le même que ces dernières nuits). Pas de soucis.
Mais de nouveau quelques minutes plus tard, cette même personne toc à notre porte pour s’excuser en personne et nous offre deux cadeaux de la boutique de l’hôtel (une trousse et une housse d’ordinateur) ! Nous sommes alors extrêmement gênés !
Nous vous laissons imaginer le programme de cette troisième journée…
Pour le déjeuner nous choisissons d’aller faire quelques courses au marché et de les manger sur notre balcon. Nous trouvons ainsi des tomates cerise, un avocat et nous arrêtons au 7-Eleven en rentrant à l’hôtel pour compléter avec des nouilles instantanées. Il faut bien goûter ! Il y a une différence entre être riche et jouer aux riches 🙂
Après une nouvelle après-midi à ne pas faire grand-chose, nous rejoignons Célia et Baptiste (les deux français rencontrés par Julie dans le bus entre Ayutthaya et Sukhothai) pour diner. Notre vie mondaine ne nous quitte pas même au bout du monde !!
Samedi 26 janvier. Aujourd’hui, nous passons au Laos !
Souhaitant dans la foulée de notre passage de la frontière embarquer sur un « slowboat » qui fera la croisière entre Houei Xai et Luang Prabang (avec une nuit à Pakbeng), nous choisissons de partir tôt de l’hôtel. Nous avons ainsi réservé la veille un package incluant le tuk-tuk entre l’hôtel et la frontière (10km au sud de la ville), le bus pour traverser le pont (obligatoire), le tuk-tuk entre la frontière laotienne et l’embarcadère et enfin les billets pour le bateau.
Le départ de l’hôtel se fait donc à 8h. La sortie de Thaïlande se fait rapidement : un coup de tampon, un sourire et à bientôt !
Par contre, côté Laos…
Les choses sont moins pressées.
Une fois le pont traversé, nous arrivons au guichet pour acheter nos visas. Nous avions lu sur internet et dans les guides qu’il était possible de le payer en dollars, en euros ou en baths. Ayant fait en sorte d’épuiser nos baths en Thaïlande, nous optons donc pour les euros (nous sommes partis avec une petite réserve).
- 30 dollars per person
- Ok but can we pay with euros ?
- Yes
- So… how much ?
- Same. 30 euros.
Vous l’aurez donc compris, le taux de change appliqué ne nous est pas favorable. Tant pis. A ce point du trajet nous n’avons guère le choix ! Nous payons (2€ de plus car c’est le week-end mais payé en baths car ils n’acceptent pas les pièces…) et embarquons dans le tuk-tuk pour l’embarcadère.
Nous en profitons également pour faire un premier retrait d’argent. Ici la monnaie est très faible ce qui nous permet de retirer 1 500 000 Kips du premier coup ! (10 000 Kips = 1€)
Contrairement à ce que nous pensons, le tuk-tuk ne se rend pas directement au bateau… Nous avons en effet le droit à un arrêt dans les locaux d’une société nous vendant tout ce qu’il faut pour la croisière : sandwichs, eau, guesthouses pour Pakbeng… et évidement au prix touriste. Nos sandwichs étant compris dans le prix payé à Chiang Kong nous les récupérons au comptoir. Du pain ! Pour le reste, ayant déjà tout prévu, nous attendons la suite.
Le tuk-tuk nous emmène finalement à l’embarcadère où nous découvrons les fameux « slowboats » et surtout le monde qui doit y embarquer…
Mais ça, c’est pour plus tard !