Trois jours à Bangkok

C’est donc après environ 16h de voyage que nous atterrissons à Bangkok. Les contrôles sont passés assez rapidement et après deux coups de tampons sur nos passeports nous retrouvons Armand qui nous attend près des tapis à bagages. Coup de chance, nos sacs arrivent parmi les premiers ! En 10 minutes nous sommes donc dehors.

Et là… il fait chaud.

Et humide.

Un peu comme la ligne 13 à Paris vers 18h.

Nous serpentons dans l’aéroport jusqu’au métro qui nous emmène en centre-ville. De là, un bus devrait nous déposer non-loin de l’hôtel. Aérien, ce métro permet d’avoir un premier coup d’œil sur la ville. Il est près de 20h, les autoroutes embouteillées et les tours illuminées se dessinent de part et d’autre.

Une fois descendus, et ne trouvant pas la ligne de bus (malgré nos nombreuses demandent aux commerçants alentours…), nous montons dans un taxi et direction l’hôtel. Celui-ci étant situé sur la place du Monument de la Démocratie, c’est l’indication que nous donnons au chauffeur. Ce sera finalement Armand et ses cartes off-line Google Maps qui guidera le chauffeur… Rassurant.

L’hôtel est plus classe que ce à quoi nous nous attendions. Chambre blanche aseptisée, climatisation, personnel souriant… Les affaires sont vites déposées et nous ressortons pour trouver de quoi diner. Après quelques minutes de marche, et déjà trempés de sueur, nous nous arrêtons dans un petit restaurant de rue, à la population très locale. Nouilles pour tout le monde, avec ou sans soupe.

C’est donc le ventre rassasié que nous nous couchons. Demain le programme sera chargé.

Premier repas Thaï ! “No spicy…” Bah voyons…

Premier jour à Bangkok.

Au programme : le Wat Arun (temple de l’Aube), le quartier de Thewet, le quartier de Siam Square et la tour Baiyoke 2.

Bien qu’ayant mis le réveil à 9h, nous émergeons vers 10H45. Il faut croire que nous avions besoin de dormir. Après tout, 9h ici = 3h en France !

En sortant de l’hôtel climatisé la chaleur nous tombe dessus. Littéralement. Il suffit de 5 minutes en plein soleil en remontant l’avenue vers le fleuve pour que nos corps se liquéfient… !

Nous nous arrêtons au 7-Eleven du coin pour acheter de quoi petit déjeuner : ne sachant pas lire l’alphabet Thaï, nous prenons un peu au pif deux beignets. Pas mauvais.

Le temple de Wat Arun se situe sur l’autre rive du Chao Phraya. Pour y aller nous traversons donc le fleuve via des liaisons plus ou moins express coûtant entre 3.5 et 25 bht (1 bht = 0.02€). Une multitude d’embarcation s’agitent sur l’eau, dans un capharnaüm continu et difficilement compréhensible pour celui qui ne connait pas ! On nous guide, on nous aligne, on nous embarque.

Des bateaux multicolores, des moteurs fumants, des cris et agitations… bref, le Chao Phraya.

Le temple de Wat Arun est donc notre première visite « officielle ». Du blanc, de l’or et du rouge. Ces trois couleurs sont omniprésentes, des marches à la toiture. Pour rentrer, on enlève ses chaussures et on les empile à côté des dizaines d’autres des (trop) nombreux touristes présents. Pas question de rencontrer Buddha en étant chaussés ! Nous n’allons pas ici décrire en détail le temple, les guides touristiques s’en chargeant beaucoup mieux que nous… Mais nous sommes frappés d’une part par la présence de moines-touristes, se prenant en selfie devant le temple avec le dernier Iphone, et  par l’omniprésence de portraits du Roi, Rama X. Deux grandes photos, de lui et sa femme, sont d’ailleurs exposées devant le temple.

Une fois la visite effectuée, nous préférons nous enfoncer dans la ville pour trouver un endroit ou déjeuner plutôt que de s’arrêter dans un établissement à touristes (très nombreux aux abords des monuments). Nous trouvons ainsi un petit restaurant local qui nous sert… des nouilles et de la soupe. Chicken, beef ou pork, au choix. 40 bht par personne, boisson comprise : nous ferons difficilement mieux !

Les toitures multicolores de Wat Arun

L’après-midi se déroule ensuite tranquillement. Nous reprenons le « bateau-bus » pour rejoindre plus au nord le quartier du Thewet, quartier assez tranquille et très vert. Nous flânons dans les rues, s’émerveillant de chaque petits détails : la vieille dame qui vends ses brochettes, les stands de plantes tropicales, les bruits d’oiseaux inconnus…

Loin du tumulte des buildings, de nombreux “klongs” sillonnent la ville.

Nous nous dirigeons ainsi sans le savoir vers la « fête de l’hiver » (plutôt ironique vu les 32 degrés à l’ombre), gros évènement local où les habitants se rendent en costumes traditionnels ! Une fois des contrôles de sécurités assez poussés passés (comprendre et recopier nos noms de famille prend un certain temps aux jeunes thaïes de l’entrée), nous nous retrouvons donc au cœur de cette manifestation, se rendant alors compte qu’on fait vraiment tâche dans nos tenues Quechua au milieu de ces tenues colorées… !

La visite est amusante, de nombreux stands proposent des activités traditionnelles de cuisine ou autres, les barges royales sont exposées, des maquettes en Lego retracent les grands projets royaux de ces derniers siècles…

La fête de l’hiver bat son plein !

La ville étant vraiment immense, nous prenons un tuk-tuk vers Siam Square et la tour Baiyoke 2, dans laquelle il est possible de monter au sommet. La météo brouillardeuse nous freine au dernier moment. Vu le prix, autant être sûrs d’avoir une belle vue !

Autant le quartier du Thewet était composé de maisons, de grands jardins, de tranquillité, autant celui de Siam Square correspond plus à l’image qu’on se fait d’une métropole asiatique : immenses centre-commerciaux, panneaux publicitaires lumineux partout, circulation dense, gratte-ciels… Nous avons ainsi du mal à trouver un endroit où diner (surtout que eux mangent tôt et nous tard…) et atterrissons finalement au McDo… Seule consolation, les menus sont différents (et bien plus épicés !).

Après une petite bière dans l’auberge voisine de notre hôtel, nous rentrons nous coucher.

Première journée dense, tant en découvertes qu’en émotions… !

Selfie Tuk-Tuk !

Deuxième jour.

Au programme : le Palais Royal, le Wat Pho, le quartier Indien et Chinatown.

Le routard nous conseillait d’arriver tôt au Palais Royal pour éviter les foules de touristes. C’est donc à 8h45 que nous quittons l’hôtel (15min à pied). Sur le trajet nous évitons une petite arnaque à touristes qui consiste à sympathiser avec nous avant de nous annoncer qu’aujourd’hui le Palais Royal ouvre plus tard mais que… HEUREUSEMENT… eux peuvent nous faire une visite de la ville en Tuk-Tuk pour un tarif plus que préférentiel.

9h, entrée au Palais Royal. Il fait déjà chaud et les cars de touristes chinois ont eux aussi décidé d’être au rendez-vous. A l’entrée, une petite pause shopping est imposée à Armand qui doit acheter un pantalon pour entrer (jambes découvertes interdites). Il ressort avec un superbe pantalon à motifs éléphants : on lui ressortira la photo quand on voudra le faire chanter… !

Le Palais en lui-même est impressionnant. Les temples se succèdent, les dorures sont omniprésentes, les détails remarquables. Aspirés par le flot touristique, nous enchainons le tour de visite un peu à la queue leuleu…

Le Palais Royal (photo rare, garantie sans touristes!)

En raison du monde présent, nous ne nous attardons pas dans l’enceinte. Dommage.

Après un rapide passage à l’hôtel (nous avions oublié le routard et un porte-monnaie), nous nous dirigeons vers le Wat Pho (temple du Buddha couché) et faisons un stop dans un resto local. Au menu : des nouilles et de la soupe ! Le temple du Buddha couché est lui aussi impressionnant et beaucoup plus calme. Bien qu’accueillant beaucoup de touristes, les nombreux coins de verdure permettent de se reposer quelques minutes à l’ombre et apportent une certaine fraicheur à l’ensemble. Le même que dans les souvenirs de Julie mais avec le monde en plus.

Wat Pho

Une fois les visites terminées, nos pas nous mènent dans le quartier Indien (où nous traversons un immense marché aux fleurs, principalement destinées aux offrandes) puis Chinatown. Ce dernier est… déconcertant. Les ruelles étroites sont telles des cavernes d’Ali-Baba version kitsch ! Très étroites, elles sont composées de centaines de petites échoppes vendant à peu près tout (bien que tout ait en réalité l’air cheap…).

Nous en profitons pour acheter de quoi grignoter à un stand de rue : brochettes de poulet satay (sauce cacahuète) et sorte de petits beignets natures frits dans l’huile.

Chinatown… se perdre dans le temple de la sur-consommation.

Sur le chemin de l’hôtel, nous décidons de nous arrêter au Jay-Fai Cuisine, seul restaurant de rue au monde étoilé Michelin (quand même !), réputé pour ses omelettes au crabe. La cuisinière, une grand-mère musclée, cuisine d’une main de maître à même la ruelle latérale, avec un masque de ski pour éviter les éclaboussures d’huiles.
Ayant du temps devant nous, nous inscrivons nos noms dans la file d’attente, espérant naïvement que ça irait vite.

Alors que non.

3h30 plus tard, nous sommes à table et les omelettes arrivent ! Bon en réalité, c’est un peu surfait. Oui c’est bon mais de là à attendre et à payer autant (1000 bht l’omelette ! En même temps, 27€ pour un étoilé ça reste raisonnable…). Nous sommes quand même contents de s’y être arrêtés.

La fameuse omelette au crabe !

Troisième jour.

Au programme : quartier de Kao-San Road et départ pour Ayutthaya.

Le lever n’étant pas aux aurores, nous décidons de rester dans le coin et de faire un tour dans le quartier hyper-touristico-branché de Kao-San Road. Là-bas, les restaurants et bars s’enchainent, tous musicaux, ainsi que des boutiques de souvenirs divers, des centres de massage et des tatoueurs.

Alors qu’on avait trouvé Bangkok étonnamment propre (trottoirs nickel, caniveaux aussi, nombreuses poubelles…), nous sommes frappés par la saleté du quartier. Ce sont donc finalement les touristes les moins respectueux. Super image.

Armand négocie (fermement) un pantalon uni et une chemise assortie, puis resto local (à l’arrière d’une rue décentrée) et direction la gare.

Notre train est à 15h. On s’assoit donc quelques minutes dans le hall avant de rejoindre notre wagon.

Ca y est, nous avons passé trois jours à Bangkok. Nous avons été frappés par la diversité des quartiers. C’est réellement une ville aux multiples facettes ! Nous retiendrons une ville assez verte (énormément de plantes en pots sur les trottoirs), bruyante et odorante, chaude et humide mais surtout haute en couleurs !

Prochaine étape… Ayutthaya !

J & A

2 commentaires

  1. Ça fait plaisir d’avoir de vos nouvelles! Et wahouuu le blog est super complet et bien fait !
    Merci de nous faire partager 🙂
    Régalez vous bien tant viSuellement que gustativement 🙂 bisous à vous les zamoureux

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