Partir 6 mois

Partir.

Pour nous c’était une évidence, un choix, un besoin, une envie !

Toute notre enfance et notre jeunesse nous avons été bercés de récits de voyages, d’albums photos, de rêves lointains… Nous avons tous les deux eu la chance de voyager plus ou moins loin et de commencer cette exploration à notre niveau, à notre rythme. Ensemble ça a d’abord été l’Europe, puis la Malaisie et enfin le Pérou. A chaque fois ce déchirement au moment de rentrer. Pourquoi rentrer alors qu’il reste tant à découvrir ? Tant à arpenter ?

De ces voyages est donc naturellement né le désir de partir plus longtemps et de ne plus être dépendant d’un timing serré. Avoir le temps. Petit à petit ce rêve s’est transformé en idée, puis en projet.

Pourquoi quitter nos familles, nos amis, nos boulots, notre appart… bref notre confort pour aller vivre 6 mois loin de chez nous, à deux, dans des auberges à la propreté parfois douteuse ?

L’envie de vivre de nouvelles expériences ? La volonté de casser la routine ? De fuir ? De découvrir le monde ?

Pour nous il y a un peu de tout ça. Partir c’est accepter de se remettre en question dans l’espoir d’en ressortir encore plus riche (du moins d’esprit !).

En septembre dernier la décision est prise. Nous partirons en janvier 2019. Il nous reste alors 3 mois pour tout préparer. Comment organiser son voyage ? Qu’emporter ? Où aller et que faire ? Le désir d’Asie a toujours été prédominant chez nous deux. C’est donc là-bas que nous irons.

On rêve un peu avant…

Une fois la destination choisie, vient le temps des démarches.

Premièrement, les billets d’avion. Un rapide coup d’œil sur les comparateurs de vol nous oriente vers Bangkok. Ce sera finalement avec Air India que nous partirons, avec une escale à Dehli. De là, Thaïlande, Laos, Cambodge, Vietnam et Chine devraient être nos terrains d’exploration.

Une fois les billets pris et la date du départ arrêtée, vient le temps des vaccins. 6 mois en Asie à barouder… Quels vaccins ? Quels risques ? Les différents pays de la zone n’en imposent à priori aucun mais pour un séjour prolongé certains sont fortement conseillés. Nous optons donc pour le « cocktail du patron », à savoir : hépatite A, typhoïde, rage et encéphalite japonaise. C’est avec un courage sans limite que nous passons vaillamment ces épreuves (enfin, surtout Julie. Moi je serre tellement les poings que je n’ai plus de sang dans les doigts…). De vrais héros mais profondément frustrés qu’il n’y ait pas de bonbons en récompense après les piqûres…

Billets : check.

Vaccins : check.

Après les formalités, le rangement.

Dans maintenant 1 gros mois nous devrons rendre l’appartement et stocker tout notre bordel. Enfin nos affaires. Quelques sourires et négociations nous permettent de convaincre nos amis de nous prêter leurs caves (petite dédicace et un grand merci à Armand, Julien, Amélie, Mathilde et Damien !) et de garder nos plantes… (merci Marie-So et Nico, Mathilde et Damien !). La 205 ira quant à elle dans un box fermé (merci Jean !).

On pourrait alors imaginer une organisation militaire et en avance pour le tri, les cartons et le déménagement. Que nenni. Nous enchaînons les sorties, les restos et les week-ends avec les copains.

Nous décidons même d’organiser une grosse soirée de dépendaison de crémaillère à quelques jours de notre départ. Inconscients ? Mais très contents ! Nous en paierons le prix plus tard.

Noël arrive et nous avons réussi à vendre le frigo, la machine à laver et les meubles Ikea (vendus sur le boncoin). Julie descend à Lyon et moi à Paris, nous nous occuperons du reste en rentrant.

En rentrant à Lille c’est le branle-bas de combat. Nous avons maintenant 4 jours pour vider et nettoyer l’appart. Easy. Nous louons une camionnette et enchainons les allers/retours vers les caves prêtées. Une chose est sûre, c’est qu’en trois ans au même endroit, on accumule… Ces 4 jours ont été plus éprouvants que prévus. Certaines caves finalement trop petites, un pneu crevé, des cartons à n’en plus finir, Julie qui travaille encore, des raclettes à honorer, dormir sur le matelas gonflable, entendre les souris dans les murs… bref c’est avec une grande fatigue que nous en arrivons à bout.

Lundi 31 décembre à 9h. Etat des lieux de sortie. Tout va bien.

Lundi 31 décembre à 9h20. Nous sommes dorénavant sans domicile. On commence à réaliser ce que l’on fait et ça fait peur !

Mardi 1er janvier à 04h30. La super soirée du nouvel an se termine pour nous. Au moment de partir, quelques sourires cachent une certaine tristesse de tout quitter.

Mardi 1er janvier à 11h11. Départ pour Lyon, Lille nous nous reverrons !

Un dernier passage par la Grand’Place

Le départ.

Ça y est, après une journée marathon pour les finitions, nous sommes à l’aéroport. Nos sacs, bien remplis par les différents Pères Noël, doivent être chahutés dans les méandres des tapis roulants. Celui de Julie pèse 10,4 kilos. Le mien 13,8. On rééquilibrera à l’arrivée !

Après 7h30 de vol et une nourriture bien trop épicée pour nos petits palais occidentaux, nous atterrissons à Delhi. Queue interminable pour passer de nouveaux contrôles de sécurité, puis attente qui nous permet de boucler ce premier article à 4 mains (et ce n’est pas un exercice facile !). Soyez donc indulgents, nous nous améliorerons avec le temps !

Welcome to Air India. Please relax and enjoy your flight !

Julie et Antoine.

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