Nong Khiaw et Muang Ngoi : entre rivières et montagnes

Le trajet en bus dure environ 4h. Nous sommes dans un minibus local avec quelques autres touristes et des laotiens qui montent et qui descendent au gré des arrêts (et des poussins qui piaillent dans leur cage !). Ici les bus locaux font également office de transporteur de colis divers : plusieurs cartons et sacs (et un matelas) sont ainsi déposés dans les villages traversés.

La route est belle et nous permet de mesurer l’emprise chinoise sur cette partie du Laos. Que ce soit la construction du TGV qui reliera Vientiane à Kunming ou la construction d’un important barrage, l’empire chinois est omniprésent (entreprises, investisseurs, main-d’œuvre…) à tel point que certains panneaux ne sont même pas traduits dans l’alphabet Lao.

Rizières un peu sèches…

Arrivés à Nong Khiaw, étape obligée pour rejoindre ensuite Muang Ngoi, nous préférons marcher avec Théophile et Valérie depuis la gare de bus jusqu’au village plutôt que de prendre un tuk-tuk. Cette petite marche nous permet par ailleurs de sonder les différentes auberges sur le trajet pour trouver des chambres pour la nuit.

Les trois premières testées sont complètes… Nous commençons alors à stresser un peu !

Un peu plus loin, en plein centre-ville, nous trouvons notre bonheur. Une auberge a en effet encore des chambres doubles à des prix très abordables. Nous déposons nos affaires et allons directement à l’embarcadère des bateaux qui nous emmèneront demain à Muang Ngoi afin d’obtenir les quelques informations nécessaires : horaire et prix.

Une fois les réponses trouvées (un bateau le matin à 11h00 et un l’après-midi à 14h), nous retrouvons Célia et Baptiste qui étaient arrivés un peu plus tôt que nous dans la journée. Nous dinons ainsi tous les 6 dans un petit boui-boui local.

La grande question est alors de savoir si nous prendrons le bateau du matin ou de l’après-midi. Un point de vue vaut apparemment le coût d’être grimpé pour voir le lever du soleil sur la vallée mais bon… se lever à 5h ne nous enchante pas plus que ça !

Théophile et Valérie choisissent pourtant cette option, avec le bateau à 11h tandis que nous autres préférons l’option « on verra demain matin » ! Sur ces bonnes paroles nous allons nous coucher.

Au réveil, le message de Théophile au sommet nous affirmant que c’est magnifique (alors que nous sommes dans une purée de pois ici au village, eux sont au-dessus des nuages avec le soleil) nous convainc d’enfiler nos chaussures et de vite grimper.

450m de dénivelé.

Sans petit-déjeuner (sinon ça n’aurait pas été drôle).

Nous attaquons donc la pente munis de nos gourdes et de deux bananes achetées la veille. La grimpette est sévère et les courbatures du vélo de l’avant-veille commencent à se réveiller… ! Mais pourquoi donc toujours courir après les points de vue… ?

Alors que le temps estimé en bas était de 1h30 de grimpe, nous ne mettons finalement que 1h ! Nous sommes assez fiers et il faut avouer que la motivation d’arriver en haut avant que les nuages ne se dissipent était d’une grande aide. Et effectivement ça vaut le coût !

Au dessus des nuages !

Nous profitons ainsi de l’instant quelques minutes avant qu’un groupe d’adolescents laos ou thaïs (très très bruyants et plutôt mal élevés) arrivent et brouillent ce moment un peu magique.

Ils ne sont pas beaux et fiers là ?

La descente est assez rapide et une fois en bas nous préférons prendre notre temps et déjeuner tranquillement ici pour prendre le bateau de 14h que de courir pour celui de 11h.

Une fois à l’embarcadère nous découvrons nos embarcations. Et ce n’est pas large !

Nous nous entassons à l’arrière de la barque et c’est parti pour 1h de navigation vers le nord ! Bien que mal installés (on ne peut même pas déplier les jambes !) les paysages sont magnifiques et nous font vite oublier nos douleurs !

De nouveau sur l’eau !

Théophile et Valérie ayant eu la gentillesse de réserver des chambres pour nous quand ils sont arrivés, nous faussons rapidement compagnie aux rabatteurs présents sur l’embarcadère.

La fin d’après-midi nous permet de visiter le village, composé en réalité d’une seule rue ! Pour le diner, nous nous arrêtons dans un petit restaurant ne payant pas de mine qui deviendra rapidement notre cantine durant ces quelques jours 

Selfie cantine !

Pour notre première journée à Muang Ngoi nous décidons de commencer par un copieux petit-déjeuner à volonté avant d’attaquer une balade à travers champs (enfin à travers rizières) ! Celui-ci se composant de crêpes, pain, omelettes, gaufres, croissants… nous nous jetons dessus et ressortons à moitié écœurés… Mais pour seulement 3€ !

Miam miam miam !

La balade est quant à elle comme une bouffée d’oxygène ! Depuis notre arrivée en Asie nous n’avions pas vraiment eu l’occasion d’aller marcher dans la campagne. C’est maintenant chose faite et nous en sommes ravis ! Les deux paysagistes en manque de nature… !

La vallée étant enclavée entre de nombreuses montagnes, les paysages sont somptueux et nos yeux se remplissent de merveilles ! Nous traversons également quelques villages reculés ou le temps semble s’être arrêté.

Une fois les nuages dissipés, la vallée se révèle !

A plusieurs moments nous devons même enlever nos chaussures pour traverser des petits cours d’eau ! Ca rafraichit et c’est TOP !

Pieds dans l’eau !

Une fois rentrés au village, et jamais rassasiés de points de vue, nous décidons de monter sur un petit sommet voir le coucher du soleil. La montée est de nouveau ardue, à la limite de l’escalade, mais la vue est chouette !

Coucher de soleil bien mérité 🙂

L’objectif fixé pour notre deuxième jour est l’ascension du gros pic rocheux qui surplombe le village pour découvrir le point de vue (encore un !) depuis son sommet. Afin d’éviter la chaleur nous décidons d’y grimper en milieu d’après-midi.

Pour ne pas rester inactif toute la matinée, nous sortons quand même faire une petite marche digestive (du petit déjeuner) sur la piste qui longe la rivière. Celle-ci n’a en réalité que peu d’intérêt et nous traversons des plantations d’Hévéa sans voir l’eau qui coule un peu plus loin.

Puis vient le moment fatidique.

700m de dénivelé. Avec juste des marches, des cordes (ou des bambous) pour s’accrocher et de l’escalade par endroits. Nous croisons plusieurs personnes qui redescendent et toutes nous répètent « very hard »… un peu décourageant.

A peu près à la moitié, un pallier intermédiaire permet de se reposer un instant. Antoine n’aimant pas ce genre de grimpette s’arrête là et décide de ne pas monter plus haut. Julie et Célia continuent tant bien que mal mais promettent de s’arrêter si l’une d’elle ne le sent pas. Elles continueront ainsi pendant près d’une heure (escalade et rappel de bambous) avant de battre en retrait face à un mur rocailleux un peu trop important à leur goût… Théophile et Valérie iront quant à eux au sommet et avoueront que c’était périlleux.

De vrais Indiana Jones !

La soirée sera ensuite tranquille. Etant le 3 février, anniversaire d’Antoine, nous nous offrons même un cocktail et des pringles pour célébrer !

Joyeux Anniversaire Antoine !

Le lendemain matin, l’unique horaire de retour vers Nong Khiaw part d’ici à 9h30. Ayant un programme très chargé pour la journée (nous avons décidé d’enquiller les transports jusqu’à Vientiane, soit un bateau, un bus, un tuk-tuk puis un bus de nuit), nous arrivons en avance à l’embarcadère. Et nous avons eu raison ! Remplissant un bateau, nous partons vers 9h !

Grand trajet en perspective !

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