Vientiane : une halte forcée

Bon.

Nous préférons vous prévenir tout de suite, ce chapitre n’est pas le plus reluisant… Le trajet de Muang Ngoi à Vientiane ne s’est pas exactement passé comme prévu.

Départ donc en bateau de Muang Ngoi le 4 février au matin. Le bateau étant parti près de 30 minutes en avance sur l’horaire indiqué, nous sommes plutôt satisfaits. La rivière n’offrant pas mille et un détours, le trajet retour est finalement assez semblable au trajet aller : mal aux jambes mais des paysages grandioses !

Et oui maintenant on a même des vidéos !

Arrivés à Nong Khiaw, nous nous jetons dans un tuk-tuk (nous étions prêts à négocier fermement le prix mais finalement celui indiqué était encore plus bas que nos objectifs !) pour la gare routière. Les bus pour Luang Prabang étant limités, pas question de perdre son temps !

Ce qui fait que nous arrivons pile à temps pour le bus / mini-van de 11h. Ou 10h30. Enfin, celui qui part quand le chauffeur a envie de partir. Deuxième coup de bol, il y a assez de places pour nous tous. Car il est vrai que quand on se déplace à 6 (ou plus), il y a toujours le risque de ne pas réussir à rester groupé !

Le trajet se déroule lui aussi sans accrocs. Le chauffeur étant un peu plus nerveux qu’à l’aller, nous ne mettons que 3h contre 4h pour venir. Nous sommes contents d’avoir eu les places au milieu du véhicule car à l’arrière ils sautent considérablement à chaque nid de poule. Et sur les routes du Laos, il y a plus de nids de poule que de surface plane… !

Coup de chance (encore ! On aurait dû se douter que ça n’allait pas durer…), le mini-van nous dépose à la gare routière de laquelle part le bus de nuit pour Vientiane. Il est 14h mais nous achetons directement nos tickets pour nous assurer des places.

Nous laissons ensuite nos bagages en consigne au gars du guichet et prenons nos pieds pour se rendre dans le centre-ville. Le bus de nuit partant à 20h30, nous avons en effet tout le temps d’aller déjeuner en ville et trouver en endroit pour se poser l’après-midi.

Notre bus de Nong Khiaw à Luang Prabang

Pour le déjeuner ce sera sandwichs pour tout le monde au marché ! Certains le prennent à l’avocat tandis que d’autres se laissent tenter par le chicken-cheese. Et c’est bon !

La chaleur étant vraiment handicapante en milieu d’après-midi, nous ne trainons pas plus que ça dans les rues et visons rapidement l’Utopia pour y passer l’après-midi. L’Utopia c’est LE bar branché de Luang Prabang. Pour ceux qui ont vu la série Kaboul Kitchen, c’est la même chose : des hamacs au-dessus de la rivière, des poufs, du wi-fi de bonne qualité, des serveurs attentifs, des prix trop élevés… et tout ça remplit d’européen en mal du pays. C’est donc confortablement installés dans nos poufs que nous commandons des smoothies de fruits ou aux Oréos (quoi ? Il nous faut bien un dessert !) et que nous passons l’après-midi à buller, faire la sieste, écrire, trainer, téléphoner… 

Selfie Utopia !

Après-midi qui passera finalement assez rapidement. Vers 19h nous nous remettons en route vers la gare routière histoire d’acheter quelques paquets de chips sur la route pour le voyage.

Nous découvrons ensuite notre bus de nuit. Jamais dans tous nos voyages nous n’avions vu tel véhicule ! Le bus est composé de couchettes superposées divisées en trois rangées. Nous nous retrouvons ainsi à peu près au milieu du bus, dans les couchettes hautes (donc sous la clim…), Julie sur une fenêtre et Antoine au milieu. Nous voilà donc partis pour 11h de bus ! Pour faire 400km, on vous laisse imaginer l’état des routes…

Avant…

Tout le monde imagine la suite ? Bus de nuit, climatisation, Asie… Certains diraient qu’il y a comme un air de Malaisie là-dedans… !

Et bah oui, ça n’a pas loupé !

Quelques heures plus tard Antoine est obligé d’aller demander au chauffeur d’arrêter le bus pour un besoin pressant… Arrêt qui sera d’ailleurs renouvelé. En urgence. Au milieu des champs… Bref nous vous passons les détails mais de nouveau les intestins qui déraillent et la fièvre qui monte. Julie quant à elle n’est pas au mieux de sa forme mais prend sur elle pour tenter tant bien que mal de s’occuper en alternance d’Antoine et de Célia qui vomit joyeusement ses tripes dans les toilettes à l’arrière.

Et il reste 7h de bus dans des routes (des pistes ?) de montagne ! Youpi !

Après !

Le reste du voyage est donc long. Très long. Arrivés à Vientiane, tout notre petit groupe saute dans un tuk-tuk qui nous amène en centre-ville où nous avions réservé un hôtel pour la nuit. L’objectif étant d’y être pour le nouvel an chinois (le 5 février), beaucoup d’hôtels étaient complets. Le temps que la chambre se libère, nous allons chercher du riz blanc dans un stand plus loin puis rejoignons l’hôtel où Antoine comatera dans un fauteuil de la réception…

Une fois la chambre libérée (le réceptionniste a eu pitié de nous et nous en a trouvé une rapidement), Antoine monte dormir pendant que Julie et les autres (sauf Célia bien sûr) retrouvent les canadiens et vont faire un tour en ville.

Vientiane ne présente en soi pas beaucoup d’intérêt. Le cœur colonial est plutôt agréable et est bordé de grandes avenues à la mode soviétique (encore une fois la chaleur les empêche de vraiment en profiter et ils déjeuneront même sous la clim dans un grand centre commercial).

Les affiches de propagandes sont elles aussi à la mode soviétique !

En fin d’après-midi, et après avoir dormi toute la journée, Antoine rejoint le groupe pour visiter un temple remarquable. Seulement dommage, celui-ci est déjà fermé ! Les quelques centaines de mètres entre l’hôtel et le temple suffisent pourtant à l’achever et il retourne se coucher avec de la fièvre…

Au vu de son état, et de celui de Célia, nous prenons la décision de prolonger notre séjour dans la capitale d’une nuit histoire de se remettre en forme avant la suite du voyage.

Julie et le reste du groupe sortent en ville le soir pour les festivités du nouvel an chinois mais rentrent malheureusement bredouille… A part des touristes chinois venus dépenser leur argent, aucune festivité en vue. Dommage.

La nuit se passe quant à elle plutôt bien pour nous alors que le lendemain matin nous apprenons que la moitié du groupe est hors-service… Belle hécatombe ! Obligés de changer d’hôtel (le nôtre étant complet pour la deuxième nuit), nous passons la journée entre sieste et déambulations en ville. Nous retournons même au temple de la veille qui cette fois est ouvert ! Moins de doré que d’habitude mais toujours plus de Bouddhas !Antoine va mieux et retrouve peu à peu l’appétit.

Le style Khmère commence à montrer son nez !

Après un coucher de soleil sur le Mékong, nous craquons même pour une pizzeria tenue par un italien ! Pizza 4 fromages et foccacia aux olives noires ! Nous sommes aux anges !! Le chef italien prend sa pause à la table voisine et nous discutons ensemble durant le diner. Moment agréable qui fait du bien et rappelle un peu la maison !

Apprenant le coup de mou d’Antoine, il nous conseillera d’ailleurs de se limiter à la margarita histoire de ne pas surcharger l’estomac avec des fromages tels que le bleu… Non mais il se prend pour qui ? Il nous a bien regardé ? Nous sommes français ! Elevés dans le fromage ! Ce n’est pas une 4 fromages qui nous fera reculer !

Ca se voit que ça va mieux non ?

Le lendemain matin toute la fine équipe est à peu près rétablie. Il est alors temps de lever les voiles et de mettre le cap sur Thakhek où une boucle à scooter de plusieurs jours nous attend !

Nous rejoignons la gare routière grâce à un bus local (dans lequel nous retombons par hasard sur Antonin, quitté plusieurs jours auparavant !) et découvrons le bus qui nous emmènera vers le sud.

Il s’agit de nouveau d’un bus couchettes climatisé… !! Mais il est 14h ! Gros coup de stress pour Antoine qui panique en sortant de son sac polaire et doudoune.

Nous nous installons à bord, dans des couchettes basses cette fois-ci (seulement deux rangées de deux couchettes superposées ici) et prenons la route !

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